Le scandale qui a éclaboussé l’agence n°576 de la BADR de Draâ Ben Khedda, il y a près de quatre mois, connaît de nouveaux rebondissements. Les investigations menées par la brigade économique et financière ont permis non seulement d’établir de nouvelles charges à l’encontre du principal mis en cause (le chef du service crédit) mais aussi, et surtout d’inculper trois autres fonctionnaires de la même agence ainsi qu’un client. Tout a commencé vers la fin de l’année écoulée lorsqu’un client de ladite agence a « osé » dénoncer les agissements de M. H. R. (responsable du service des crédits) qui lui aurait exigé la somme de 30 000 DA pour qu’il lui facilite l’octroi d’un crédit entrant dans le cadre du dispositif ANSEJ. La mission d’inspection instruite par la banque et l’enquête ouverte par la police judiciaire ont permis de déceler de graves irrégularités émanant de ce fonctionnaire. La police découvrira, en effet, que ce dernier s’est permis d’octroyer plusieurs crédits bancaires sans recueillir la moindre garantie. Une démarche totalement aux antipodes des textes régissant cette procédure bancaire. Plus grave encore, le mis en cause aurait sciemment dissimulé quatre dossiers frappés de graves irrégularités. Des irrégularités qui ont causé d’énormes débits à la banque. Suite à cela, ladite institution financière (la BADR, NDLR) a fini par déposer plainte et s’est réservée le droit de se constituer partie civile. Le mis en cause fut place sous mandat de dépôt et accusé de « dilapidation de deniers publics », « trafic d’influence », et « tentative de corruption ». Seulement voilà, les éléments de la PJ n’ont pas tardé à découvrir, lors de leur enquête, que le scandale s’est également élargi à d’autres fonctionnaires de la même agence. Des fonctionnaires à l’encontre desquels la police a finalement retenu les mêmes chefs d’inculpation que le principal accusé. Les mis en cause, STF, K.M., MR sont actuellement placés sous contrôle judiciaire en attendant les résultats de l’enquête. Signalons, enfin, que les agissements de ces derniers ont été démasqués grâce (encore une fois) à une plainte déposée par un client de la banque. Une plainte qui a eu comme effet immédiat d’amortir la tentative de corruption dont est coupable l’un des fonctionnaires.
Ahmed B.