“Voulez-vous savoir si nous avions réussi sur le plan de l’insertion professionnelle de nos diplômés, et bien sachiez que c’est non !” a concédé hier le recteur de l’université de Béjaïa devant les élus de l’Assemblée populaire de wilaya au cours de la deuxième journée consacrée à la présentation du bilan de la rentrée universitaire. Le premier responsable de l’université Abderhmane-Mira a tout de même défendu mordicus le bilan de ses dix années de règne à la tête de cette institution. “L’université de Béjaïa va s’imposer, mais pas aujourd’hui”, a-t-il soutenu en faisant remarquer qu’elle a fait un bond qualitatif sur tous les plans.
Pour soutenir ses propos, il a précisé que l’université de Béjaïa a réussi à mettre en place un réseau de coopération et de mobilité pour une formation de qualité, à mettre à la disposition des étudiants de nouvelles offres de formation, à lancer cette année la dernière phase du LMD, le doctorat, qui interviendra au courant de la semaine prochaine. Il a souligné en outre que l’université de Béjaïa tend à se spécialiser pour devenir un pôle de compétitivité dans le secteur de l’agroalimentaire. “L’avenir appartient aux universités qui se spécialisent”, a-t-il expliqué. A une question d’un élu qualifiant le forum institué par l’université de Béjaïa de “braderie”, l’intervenant a rappelé aux élus que “des centaines d’étudiants ont été recrutés”, dans ce cadre. Sur un tout autre plan, Djoudi Mirabet a fustigé l’attitude des autorités communales de Béjaïa qui s’opposent à la réalisation de cinquante logements pour les enseignants au centre-ville. “Tout le travail nécessaire a été fait, mais le dossier est bloqué au niveau de l’APC”, a-t-il regretté, en ajoutant que les 100 logements d’El Kseur ont été réceptionnés.
Les élus, de leur côté, ont soulevé bon nombre de carences qui préoccupent la famille universitaire dont, entre autres, l’encadrement. A ce propos il est nécessaire de signaler que 800 enseignants à l’université de Béjaïa sont des vacataires.
D. S.
