Le syndicat national des travailleurs de l’Education (SNTE) a finalement eu gain de cause. Les 9 enseignantes du primaire Hadj Tigrine (ex-Leveilley), affectées abusivement par l’ex-directrice de cet établissement, ont été réintégrées dans leurs postes. Cette décision a été prise suite à la réunion du SG du ministère de l’Education nationale avec celui du SNTE lundi dernier, au niveau de la tutelle.
“Cela ne veut nullement dire que les parents d’élèves et les enseignants ne comptent pas poursuivre la directrice de cet établissement scolaire, en justice”, a indiqué Abdelhakim Aït Hamouda, SG du SNTE au niveau d’Alger-centre.
Ceci dit, ces derniers comptent se réunir samedi prochain, pour décider des démarches à entreprendre à l’encontre de la directrice en question.
Il faut bien dire que cette dernière a malmené et maltraité les 14 enseignants de ce primaire, dont 9 d’entre elles ont été affectées abusivement, pour avoir rédigé un rapport contre elle. Pis encore, la directrice a indiqué dernièrement dans la presse nationale, que le terroriste qui a ciblé le Palais du gouvernement par un attentat suicide en 2007, était un élève dans son établissement, et ce, dans le but de justifier la difficulté de son travail.
Cette déclaration a mis les enseignants hors d’eux en estimant que cette dernière porte atteinte à la dignité de l’enseignant qui consacre toute sa vie pour donner une bonne éducation à l’élève.
Ces enseignantes, faut-il le signaler, ont été mutées sans qu’il y ait de commission paritaire et de conseil de discipline. Ces dernières ont été affectées pour utilité de service.
Les parents d’élèves, quant à eux, ont observé le 5 octobre dernier, un rassemblement devant l’académie d’Alger-Centre. Ils voulaient aller jusqu’au bout de leurs revendications, si la tutelle n’avait pas satisfait à leurs doléances. Ces derniers ont menacé de ne pas envoyer leurs enfants à l’école jusqu’à la réintégration de toutes les enseignantes mutées abusivement.
Lemya Ouchenir