Comme il fallait s’y atteindre, l’école primaire du village Ighvane dans la commune d’Ouzellaguen vient de mettre la clef sous le paillasson.
L’établissement scolaire qui ne totalisait en tant et pour tout que… quatre élèves n’a pas rouvert ses portes à l’occasion de cette rentrée des classes. “Le village n’a plus d’enfants d’âge scolaire. Quant aux potaches qui étaient scolarisés dans ce primaire, deux sont partis à l’étranger, un autre a été transféré peu ses parents à Ighzer -Amokrane et le quatrième est arrivé en fin de scolarité pour son âge avancé”, nous a explique un éducateur qui a eu à exercer au village Ighvane.
Est-il nécessaire de rappeler que cette fermeture intervient quelques années après celle de l’école d’Ighil Oudlès et une année après la fermeture du primaire de Hebane.
Des fermetures qui ont pour dénominateur commun : le manque d’enfants à scolariser.
L’exode rural et la baisse des natalités étant passés par là.
Au train où vont les choses, on s’achemine inéluctablement vers un solde de tout compte de la fonction éducative dans toutes ces contrées rurales déshéritées qui se muent progressivement en no man’s land.
A présent, seule l’école primaire du village El Djemaâ, 8 km au nord du chef-lieu continue de fonctionner, mais pour combien de temps encore ?
Des enseignants dudit établissement nous ont fait part, en effet, d’une baisse drastique du nombre d’élèves scolarisés aveec comme corollaire, une compression d’effectif du personnel pédagogique.
La menace de fermeture pèse également sur le CEM du même village qui ne compte plus que quatre divisions pédagogiques pour un effectif de moins de cent élèves. “Les primaires pourvoyeurs d’élèves de ce CEM ferment les uns après les autres.
Quand le seul primaire encore opérationnel viendrait à fermer, ce qu’est plus que probable, le collège lui emboîterait naturellement le pas”, conjecture un enseignant de la région.
N. Maouche
