Rassemblement national à Alger

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Un rassemblement national sera organisé par le Front des forces socialistes (FFS), le 18 août à Hussein Dey (Alger), a indiqué hier le premier fédéral du FFS à Tizi Ouzou, Rabah Brahimi.Même si les détails ayant trait à l’évènement n’ont pas été communiqués, le FFS compte, à travers la commémoration du congrès de la Soummam, saisir l’occasion pour dénoncer la dissolution des assemblées locales en Kabylie par un décret présidentiel. “Nous allons faire de cette date historique une grande fête pour se remémorer, elle sera également une occasion pour dénoncer le clan de Oujda”, a déclaré le premier responsable de la fédération de Tizi Ouzou.L’action du plus vieux parti de l’opposition coïncide étrangement avec le meeting des Archs qui se tiendra le même jour à la salle Ibn Khaldoun. Justement, à la question de savoir si la sortie du FFS a une relation avec l’action des Archs, M. Brahimi a répliqué : “Pour nous, le dossier de cet appareil du pouvoir est clos”, avant de s’interroger : “Trouvez-vous que c’est normal qu’un microcosme qui n’a ni tête ni queue a pu décrocher une autorisation, alors que pour un parti agré comme le FFS on lui interdit l’accès même dans des salles privées ?”. Même si l’objectif de la manifestation n’est pas révélé par les responsables de ce parti, l’initiative en elle-même sonne comme une démonstration de force que le FFS est en train de préparer pour faire valoir son poids sur l’échiquier politique local. Son premier souci, pour l’instant, c’est de trouver les voies et moyens afin de sensibiliser une grande partie des militants pour être fin prêts avant la date butoir. A cet effet, le conseil fédéral a entériné, depuis plus de deux semaines, la décision d’organiser des rencontres de proximité avec les citoyens dans plusieurs localités de la Kabylie. A Tizi Ouzou uniquement, le conseil fédéral en collaboration avec les sections locales doit assurer une moyenne de trois rencontres par semaine dans différents endroits de la wilaya. A ce rythme, certains observateurs n’hésitent pas à attribuer cette cadence à une éventuelle participation du FFS aux élections partielles. Une opération, dit-on, qui lui permettra de tenter une conciliation avec les militants dissidents et un rapprochement avec les citoyens, après un divorce de presque trois années : le temps d’un mandat.Et pour ce faire, le parti d’Aït Ahmed semble déterminé à hausser de plus en plus le ton pour se faire mieux entendre par le pouvoir, en tentant de démontrer sa capacité de mobilisation, puisque deux jours après le rendez-vous d’Alger, la direction de ce parti sera au grand complet à Ifri Ouzellaguen (Béjaïa) le 20 août. Une autre rencontre nationale est également prévue à Tizi Ouzou en septembre, a annoncé le premier fédéral du FFS, M. Brahimi. Même si ces actions pourraient être qualifiées comme des tentatives de retour sur la scène politique, il n’en demeure pas moins que la question reste posée : toute cette acrobatie servira-t-elle au moins le FFS ?

M. Aït Frawsen

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