Hannachi, ou l’éthique qui fait tiquer

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Et si on tentait de remettre les choses à plat ? D’abord, ce procédé détestable du président de la JSK, Moh-Cherif Hannachi qui, pour annoncer ce qui est loin d’être un scoop (lire ci-contre le papier de A. C.) s’est cru agir avec tact en adressant des invitations à beaucoup de correspondants de presse établis à Tizi- Ouzou à l’exception, vous l’avez deviné, de la Dépêche de Kabylie. Si cette méthode d’exclusion n’engendre que, à coup sûr, que réprobation, elle signifie également que le conférencier cherche plutôt à se justifier ou à se défendre. Il est vrai que beaucoup de choses ont été dites et écrites à propos des accointances du président avec les pourvoyeurs de fonds en signifiant que « l’argent n’a pas d’odeur », mais cela nous l’assumons pour le motif que la Kabylie, fière et orgueilleuse, ne conçoit pas les choses de la même manière que lui. Et pour cela, nous nous en réjouissons. Ensuite, concernant le club qu’il gère comme s’il s’agissait d’une de ses propriétés, il est temps qu’il admette qu’il devrait cesser de dénier le droit à d’autres de se présenter pour gérer le comité des supporters. Quelle est cette éthique qui veut qu’un certain Lazri, figure notoirement connue à Tizi, ait eu ce privilège alors que Slimane Kerrouche, ancien dirigeant du club et non moins bienfaiteur attitré se voit inhiber dans ses tentatives de mettre en place ce comité dont le rôle est incommensurable ? Quelle est cette éthique qui veut que l’actuel entraîneur et qui, au demeurant, fait un excellent travail, se voit assis sur un siège éjectable alors que les recrutements dans leur totalité ont été l’œuvre du président ? La question est, hélas, légitime. Loin de nous la prétention de dire que sous son règne, la JSK n’a rien récolté. Nous n’irons jamais jusque-là si tant est la JSK, en dépit de ces couacs de début de saison, reste une équipe qui se fait respecter partout ou elle évolue. Mais elle devrait faire mieux, beaucoup mieux. Avec l’apport de ses bienfaiteurs de la région, que sont Haddad, Rebrab, et tant d’autres, la synergie ne sera que bienfaitrice. Mais le président, certainement de crainte de se voir faire de l’ombre, voit l’ennemi partout. Au sein de la presse, notamment celle qui n’applaudit pas quand il passe à côté de l’essentiel, des investisseurs dont la passé plaide pour eux, et surtout à l’endroit des hommes qui ont prouvé qu’ils peuvent mener à bon port le club cher aux Kabyles. Et quand parfois, cela commence à sentir le roussi et que la rue commence à gronder, il en fait du concurrent direct un allié. C’est vrai qu’il est parfois préférable de partager le gâteau que de nourrir la crainte d’en être privé. Le méchoui ne change pas, Monsieur le président, ce sont les hommes qu’il y a autour.

Ferhat Zafane

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