Le secteur de l’éducation, et en particulier le cycle secondaire connaît depuis quelque temps une situation de pourrissement avancée par ses séries de débrayage depuis la rentrée scolaire.
Au lycée Abdelmalek-Foudala de Tazmalt, les élèves observent des grèves cycliques afin d’exiger la satisfaction de leurs revendications. Ces manifestant revendiquent l’étude des recours qui sont restés sans suite et qui concernent les changements de filières et la réintégration des élèves qui ont échoué à l’examen du bac et qui n’ont pas pu être récupérés, mais ils dénoncent aussi la rareté des livres scolaires, ainsi que la présence des extra à l’établissement.
Ces revendications figurent dans la plate-forme qui a été remise au chef d’établissement dès la rentrée mais sans réponse. Ceci donc a amené les lycéens à passer à une étape supérieure en observant une grève générale ce mercredi à partir de dix heures, et ce jusqu’à obtention “de nos droits des plus légitimes”, nous font savoir certains élèves qu’on a interrogés. Le manque de professeur fait partie des soucis majeurs de ces élèves, en particulier ceux des classes terminales dont le spectre de l’échec les hante déjà. Le secteur, et devant l’absence d’une prise en charge sérieuse et urgente des revendications des élèves et des enseignants, continue à nager dans des eaux troubles, fruit d’une réforme qui commence par la couleur des blouses à imposer, le volume horaire surchargé qui ne fait que compliquer la tâche des professeurs et cela non sans répercussions sur les élèves. En outre et toujours dans le cadre de la réforme, les licenciés sont interdits d’enseignement aux lycéens, même comme remplaçants, un emploi attribué qu’aux titulaires d’un mastère alors que les examens ne sont pas à la portée de n’importe qui, une politique où on s’est spécialisé dans la production de chômeurs cultivés et instruits. Les mêmes actions ont été entreprises par les élèves du lycée Mohamed-Boudiaf de la même ville, depuis lundi dernier afin d’exiger la satisfaction de leurs revendications multiples, dont “la demi-pension dont sont privés les redoublants, en particulier ceux de la commune d’At Mlikèche, distante de quinze kilomètres de l’établissement”, ainsi que d’autres points énumérés par des élèves qui nous ont approchés pour nous faire part de leur situation.
A. R.