Alors que l’on croyait l’aménagement du nouveau boulevard à proximité de la gare routière une aubaine pour les automobilistes, ce sont les marchands ambulants qui y trouvent leurs comptes. Vendredi et samedi dernier il fallait s’armer de beaucoup de patience pour traverser le nouveau boulevard de la gare routière et même à pied la tâche s’avérait ardue.
Difficile de se frayer un chemin entre les casseroles, les bidons, les téléphones portables, les ballots de fripes et de godasses et même des étals de bouchers spécialisés dans la vente de viande de… chèvres !
Le décor ainsi planté, plus d’un badaud s’est retrouvé piégé entre les talus servant d’étals aux marchands et la foule qui arpentait les semblants d’allées. Une aubaine pour les voleurs à la tire et les pickpockets, d’autant plus que les services de sécurité brillaient par leur absence.
Même les véhicules de police coincés dans les embouteillages n’ont pas réussi à intimider les marchands informels qui exposaient leur bric-à-brac sur la chaussée. Les bus assurant les dessertes sur Tizi Ouzou, Alger où d’autres grandes villes du pays accédaient difficilement à l’intérieur de la gare routière du fait que les étals anarchiques étaient installés à même la chaussée.
En plus de cet tohu-bohu indescriptible, des véhicules garés des deux côtés de ce qui reste de la chaussée ne permettaient qu’une circulation au compte-goutte.
Ajoutons à cela que de l’autre côté de la chaussée, une plate-forme de fortune aménagée à la sauvette accueille un bon nombre de fripiers, en plus de l’endroit habituel réservé à la vente de téléphones portables dont l’origine est souvent douteuse.
Ainsi, on peut remarquer que durant la journée du samedi, ce marché anarchique dure plus longtemps et accueille plus de monde, et cet état de fait est dû à l’aménagement du nouveau week-end.
On se souvient pourtant que lors de la délocalisation du marché des fruits et légumes, les autorités de la daïra et de l’APC avaient mobilisé de gros moyens pour démolir les baraques abritant ces commerces informels et même les forces de l’ordre avaient été appelées en renfort pour expulser les marchands récalcitrants. Mais depuis 15 jours, les responsables ayant eu en charge cet épineux dossier semblent avoir les yeux ailleurs, sinon comment expliquer ce laisser-aller qui pénalise à plus d’un titre et les riverains et les automobilistes. D’ailleurs, les riverains de ce marché avaient accueilli avec enthousiasme la décision des pouvoirs publics lors de la démolition des baraquements constituant le gros du marché informel mais, aujourd’hui, ils demeurent interloqués face à ce qu’ils qualifient de “laxisme pur et simple”. Les responsables concernés sont à ce sujet vivement interpellés par les citoyens, résidant à proximité du nouveau boulevard de la gare routière pour mettre un terme à cette anarchie qui n’a que trop durée.
Hafidh B.
