L’idée fait même des vagues ces derniers temps puisque même nos clubs semblent s’y mettre joyeusement à cette mode à importer des immigrés à défaut bien sûr d’Africains à bon marché depuis les restrictions de Raouraoua. Dans le tas, la JSK, devenue par la force des choses, du temps, et d’absence de stratégie à long terme, une équipe comme les autres n’a pas échappé à cette règle. Les faits sont là : l’équipe est sans doute en train de subir son instabilité chronique que ce soit au niveau effectif ou le staff technique. Tout le mal de la JSK est vraisemblablement là : la direction a sans doute échoué dans ses choix ces dernières années. Que d’entraîneurs qui se sont succédé pour diriger chacun avec sa méthode pour ensuite repartir à mi-chemin ; que de joueurs recrutés et présentés comme l’avenir du club pour repartir parfois même sans boucler une saison. Et ce n’est pas les exemples qui manqueraient… Les Mezouar, Daoud B, Kheddis, Saïbi, Bourekba, Bengorine, Boudjelid et la liste est encore longue, sont autant de recrutements ratés par le club. Et qu’en dira-t-on du cas Ouslati présenté comme le futur…Menad. Pendant ce temps, l’équipe se permettait le luxe de perdre les Belkaïd, Raho, Atmani, Berguiga, Bendahmane, Hemani, Guaouaoui…
Et puis, il y a eu cette saignée de l’an dernier qui a vu partir d’un coup plus de la moitié de l’équipe dont les Chaouchi, Derrag, Bellat, Belaoud, Abdeslam, Achiou, Amaouche, Bensaïd, Hamouda, Beremla… Et avec eux, dans un premier temps le coach Lang. C’est dans ces conditions qu’une nouvelle équipe a été recrutée contre toute logique qui voudrait que c’est au coach de formuler ses besoins en fonction de l’équipe qu’il a déjà sous la main. Menad qui était pressenti pour prendre l’équipe en main en posera d’ailleurs une sérieuse réserve pour décliner l’offre qui lui a été faite. Lang, pas tout à fait professionnel sur ce coup, n’y verra pas d’inconvénients malgré tout le reste… Il a alors repris son poste. Une opportunité pour lui de soigner son CV Comme l’ont fait avant lui d’autres apprentis coach dont certains n’ont jamais imaginé se retrouver, un jour à la tête de ce prestigieux club. C’est le cas aussi de plusieurs joueurs tout juste bons pour faire chercheurs de balles. Et pourtant, ils ont eu la JSK dans leurs palmarès et se vantent d’ailleurs d’un tel privilège par la faute d’un recrutement souvent effectué à la hussarde. A défaut de ne s’être entouré d’un comité directeur doté de structures dont les missions de chacune est clairement définie, Hanachi se doit d’assumer l’entière responsabilité d’une telle situation qui fait que la JSK est aujourd’hui incapable de se fixer un objectif clair. La raison en est, en faite, toute simple : L’équipe n’est pas sûre de gagner quand elle veut. Même pas face à El Khroub à Tizi-Ouzou… Mais entre nous, peut-on exiger un championnat de ces jeunes ramenés d’équipes de seconde zone ? Logiquement, non. Ils ont encore tout à apprendre. En attendant, ils tentent de faire au mieux ce qu’ils font : bricoler avec un ballon et des liasses de billets… Sans le cœur ! A la JSK, cela ne devrait pas être permis. Car à vrai dire, la JSK ne pourra jamais être une équipe comme toutes les autres… Le salut passerait certainement par un retour aux sources : revenir aux stratégies du passé pour mieux envisager l’avenir. Peut-être alors les supporters du club pourront un jour re-chanter, comme à la veille du Mondial-86 : « Héoo ! Mour Thezmir Ara Awith JSK Are Mexico » ( Si vous ne pouvez pas, prenez la JSK à Mexico ). Comme ça, l’Algérie n’aura pas à aller du coup « importer » une sélection nationale.
D. C.