Club omnisport, il y a quelques années, la JSK est devenue avec le temps une formation pratiquement d’une seule et unique discipline. La coquille s’est vidée progressivement et tous se resserre actuellement sur la seule équipe de foot-ball, et encore, le foot au sein du club phare de Kabylie est limité doit-on dire qu’à l’équipe “A” drivé cette saison par le Français Christian Lang. Une équipe qui ne réalise pas des merveilles, disons-le de passage, malgré les regards des responsables du club qui n’ont en effet, d’œil sur elle. Il est en tout cas loin, le temps où les Jaune et Vert écrasait tout sur leur passage sur le stade du sport à 11.
Il faut dire, en effet que la direction de cette formation ne donnent que peu d’importance pour les petits composant le club. Au placard la formation ! D’ailleurs, cela peut expliquer, le phénomène qui fait que l’équipe “A” est formée des joueurs venus d’ailleurs et recintés à coût de milliards. Un jeune joueur de la catégorie junior qui a dû quitter le club de ses premiers moments avant la JSK il y a deux ans, pour justement le peu d’intérêt qu’on voue aux petites catégories dans la maison JSK, n’a pas caché son émotion en découvrant “tout un autre monde” au niveau du club où il avait signalé alors, l’USM Alger en l’occurrence. “J’avoue que j’ai découvert une différence de taille à l’USMA où on m’a très bien accueilli. J’ai bénéficié à l’instar de tous mes coéquipiers dont la plus part sont formés au club, de tous les moyens nécessaires. La prise en charge était totale”, raconta le joueur international dans sa catégorie de surcroît qui a donc quitté la JSK contre son gré. Les exemples de ce genre ne manquent pas. Le manque de moyen qu’on offre aux jeunes catégories se répercute en tout cas sur les résultats que ces derniers enregistrent, passons…
Que dire alors des autres disciplines dont certains constituaient jadis la fierté de cette même JSK. L’humiliation que vient de subir l’équipe “A” du hand ball est loin de constituer le parfait exemple de la situation d’abandon dans laquelle se trouvent ces disciplines. En effet, si cette équipe de la petite ball, évoluant dans la division Excellence, a raté son match à Boufarik pour une histoire de maillot, (voire notre édition d’hier), les autres ont complètement disparu à l’image de la natation, le judo… pour ne citer que ces deux disciplines qui ont engendré de véritable champions. Les nostalgiques se rappellent certainement des Challal, Bouhedou, et Idir des judokas qui ne sont autres que des champions d’Algérie avec la JSK et champions africains avec l’’équipe nationale. Avant de disparaître complètement de la scène, durant les années 1990, la natation a enfanté des dizaines de champions à l’image des frères et sœurs Kabab, Slimani Daïd, qui font actuellement les beaux jours des clubs algérois, comme l’USMA, le MCA et l’ASPTT entre autres.
L’athlétisme se trouve également dans une situation d’abandon au grand dam des jeunes athlètes qui ont rejoint la JSK, à l’exemple de Hadj Azib Athmane, (champion d’Algérie en titre 110 haies avec le MCA) Samira Harouche dans le demi-fond qui ont vite déchanté en découvrant de “près” la JSK qui ne leur a pas offert en fin de compte les moyens qu’ils espéraient. Ils ont tout simplement trouvé pire que ce qu’ils ont enduré lorsqu’ils étaient dans des petites communaux, le moins que l’on puisse dire, c’est que la JSK n’a rien à voir avec le MCA, l’USMA, le NAHD, véritables clubs pluridisciplinaires.
M. O. B.