Le mal en progression

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Il y a de ces faits qui accablent, spolient un milieu censé inculquer le savoir, former l’élite algérienne, nourrir les esprits, c’est la débandade ! l’université algérienne est le théâtre de violences où le sexisme et l’islamisme règnent en maître, chasse aux couples dont le seul crime est de s’aimer innocemment intimidations envers la gent féminine en lui reprochant leur mode vestimentaire en le qualifiant de « Nasara » mécréant ! Les exemples ne manquent pas à Alger ou ailleurs dans les zones reculées du pays où des filles sont agressées pour la simple raison de ne pas porter le voile. A l’université de Sétif, où un groupe de filles a été pris à partie par des agents à l’intérieur de l’université pour avoir porté des habits « indécents » et qui portent atteinte à la religion. Autre exemple, à Blida où une jeune étudiante a été lâchement agressée pour avoir refusé de porter le hidjab.

De l’Est à l’Ouest, du nord au Sud, ces pratiques restent fréquentes. Et la semaine dernière, c’est à l’université de Annaba que les agents de sécurité font régner la loi du plus fort, interdisant aux couples de s’isoler ou de se tenir la main sous le fallacieux prétexte que l’administration l’exige.

Cette même administration corruptible, qui piétine sur le savoir pour se transformer en guide moral, une université qui ne produit plus, un manque criant en matière grise, une gestion aux abois ayant une incidence directe avec l’avenir et le devenir de notre « cher » administration qui accumule les échecs et le mépris. Pendant qu’on y est, pourquoi pas exiger une blouse bleue pour les garçons et rose pour les filles au sein des facultés !!! décisions incohérentes de Benbouzid sera alors imitée, nos gouvernants innovent et rénovent avec des idées néfastes. Il y a absence de débats, et le milieu estudiantin est infiltré par des illettrés qui perdent la boussole laissant place au chaos et le résultat est là : des diplômés pas prêts pour intégrer le milieu professionnel. L’islamisme au sein des campus tente de s’imposer, des tracts sont distribués dans les universités appelant les étudiants à boycotter les tenues vestimentaires occidentales qui porteraient des signes religieux comme les croix, se méfier d’une marque de voitures qui ont un insigne selon, eux, douteux. Des tracts pour soutenir la guérilla en Irak au Pakistan, en Afghanistan ou au Liban, des quêtes sont organisées…etc.

C’est dire l’ampleur que prennent ces pratiques qui mettent en cause les plus hautes autorités du pays, autant de faits alimentés par une haine envers la diversité culturelle, le savoir et le mépris. Autre fait, celui-ci au campus de Boumerdès où on veut mettre fin à la mixité par tous les moyens par d’abord un groupe d’étudiants arrivistes avant que cette volonté ne se transforme en fait.

L’université algérienne est plongée dans les abysses d’un système gére avec cacophonie, heureusement qu’il existe certains endroits saints où le savoir est prioritaire en balayant toute intrusion ou toute volonté de nuire à un système déjà défaillant.

Restent les écoles supérieures, un milieu où les étudiants peuvent s’exprimer librement et sélectionner, le savoir qui prime sur tout et où les compétences continuent à tenir le haut du pavé, ces écoles gérées professionnellement avec des méthodes occidentales et des élèves de haut niveau.

Hacène Merbouti

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