La protesta gagne du terrain à Tizi-Ouzou

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La contestation qui bouleverse le secteur de l’éducation depuis quelques jours, ne s’estompe toujours pas dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Au contraire, celle-ci prend de l’ampleur, en gagnant progressivement le cycle moyen qui a été plus au moins épargné jusque-là par rapport au secondaire. Hier, au moins deux autres CEM ont été paralysés par une grève initiée par les élèves. Il s’agit du CEM des Frères-Metrak de Tizi Rached et celui de Boumehni dont les élèves ont séché les cours afin de soulever les mêmes revendications relatives au programme chargé et au volume horaire. Plusieurs autres établissements ont été également à l’arrêt durant la journée d’hier par ces derniers à l’image des deux lycées de Larbaâ Nath Irathen, de DSK et de ceux de Tizi-Ouzou… Il s’agit d’une énième journée de grève, une grève qui n’a épargné pratiquement aucune commune. Au niveau des chef-lieu de la wilaya, les lycéens n’ont pas hésité à sortir dans les rues, en tenant des marches avant-hier. C’est que la protesta gagne de plus en plus du terrain. Aussi incompréhensible que cela puisse paraître, du côté des directions, c’est plutôt le calme. En tout cas, aucune décision censée être une solution au problème n’est venue faire le bruit à mesure de contenir cette effervescence qui s’est emparée des lycéens et des collégiens qui ne savent plus d’ailleurs sur quel pied danser. “La grève, mais jusqu’à quand ?”, se demande plus d’un des protestataires à Tizi-Ouzou. Ces derniers estiment qu’ils ont assez perdu de temps, comme ça, ils ne demandent qu’un signe pour retrouver les bancs de l’école. Ils faut dire que “ce signe” tant attendu tarde à venir, faut-il rappeler que cette protestation bouclera aujourd’hui sa première semaine concernant certains établissements. Pour certains observateurs, toutes ces journées de débrayage et ce tapage pouvait être évité si les services concernés ont su agir au moment opportun. Cela dit, le problème a été soulevé, il y a presque un mois déjà par les lycéens de Fréha. On disait alors, que cette grève du lycée de Fréha risquait de faire tache d’huile dans la mesure, où tous les établissements concernés par ce problème de programme et de la sortie tardive des classes. Décidément, ce débrayage n’a pas donné à réfléchir aux responsables et les conséquences sont là. Une solution s’impose en tout cas, pour mettre fin à cette protestation.

M. O. B.

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