80 demandeurs d’emploi par jour à l’ANEM

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Des centaines de jeunes demandeurs d’emploi se rendent chaque jour à l’Agence nationale d’emploi (ANEM) de Bgayet dans l’espoir d’avoir le premier contact avec le monde du travail. Ces diplômés chômeurs doivent se lever tôt pour arriver à se faire établir ou renouveler leurs cartes de chômage. L’agence en question reçoit près de 80 demandeurs par jour, selon le chef d’agence, le siège de l’agence enregistre une affluence de demandeurs d’emplois dans l’exiguïté, ce qui ne répond aucunement aux conditions d’un bon accueil. L’ANEM qui joue le rôle d’intermédiaire entre les employeurs et les demandeurs d’emploi constitue pour bon nombre de ces jeunes chômeurs une passerelle incontournable pour postuler à un poste de travail.

Mais ils sont rares ceux qui ont de la chance de décrocher un poste de travail, le faible pourcentage de recrutement s’explique, selon le chef d’agence, par la faiblesse des offres des entreprises privées et des organismes et structures étatique, non astreintes à s’adresser à l’ANEM, mais aussi par la dichotomie constatée entre les profils de poste recherchés par les chefs d’entreprises et les qualifications et compétences des demandeurs d’emplois. L’entrée en vigueur de la loi n°06/21 relative aux mesures d’encouragement et d’appui à la promotion d’emploi et la loi n°04-19 faisant obligation aux entreprises de passer par les agences locales et les agences régionales implantées à travers le territoire national pour recruter le personnel, a réactiver le rôle de ses agences dans l’orientation des nombreux demandeurs d’emploi.

Les candidats sélectionnés pour leurs profils sont dirigés vers l’entreprise qui a émis le souhait de recruter et qui, à son tour, sélectionnera les postulants qui répondent au mieux aux critères exigés. Le chef d’agence souligne aussi que “le passage par l’ANEM est conditionné par la délivrance de bulletin de présentation et non par la carte de demandeur d’emploi”. Un autre dispositif est mis en place par l’ANEM en collaboration avec les CFPA pour offrir des formations dans le domaine de bâtiment, tourisme… aux jeunes âgés entre 16 et 20 ans.

L’ANEM se chargeant d’offrir une bourse de 3 000 DA par mois pendant six (06) mois, ensuite la possibilité de les intégrer dans le dispositif de recrutement de l’ANEM. Autre dispositif destiné aux jeunes sans qualification, c’est le CFI (Contrat formation et d’insertion) en collaboration avec les APC. Ces jeunes seront recrutés dans divers chantiers des communes, ils sont nombreux à tenter de se faire établir la carte de demandeur d’emploi dans l’espoir d’obtenir n’importe quel emploi que l’agence leur proposerait après tant d’attente.

Yazid Merar

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