Peur et psychose en Kabylie

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Sept personnes ont été tuées et deux autres blessées avant-hier, à l’aube, dans la région de Souk El Tenine de Maâtkas, au lieu dit Ighil Oumenchar par un groupe terroriste. Les victimes sont toutes employées à la société canadienne SNC Lavalin. C’est le quatrième attentat meurtrier qu’enregistre la région depuis moins d’un mois.

Et cela sans compter les différentes opérations de pilonnage et de ratissage menées par les éléments de l’ANP et les autres services de sécurité. Cette recrudescence des attentats terroristes dans la région met la population locale dans le désarroi. Ainsi, il suffit de circuler à la tombée de la nuit sur les routes de la région pour comprendre le degré de psychose et de peur qui s’emparent des citoyens. Pas âme qui vive sur ces routes qui étaient, jadis, animées par des va-et-vient incessants des citoyens.

Cette activité terroriste islamiste qui reprend du poil de la bête dans la région, n’est pas sans retombées néfastes sur le moral d’une population déjà atteinte par des conditions de vie très dures. Pour preuve, même les villages deviennent, sobrement, déserts depuis l’apparition au grand jour d’activités liées directement au terrorisme, comme les enlèvements et les rackets.

L’on sent dores et déjà un changement d’habitudes des citoyens depuis les dernières opérations de ratissages menées avec une grosse artillerie par, notamment les éléments de l’Armée nationale populaire. Cette situation n’épargne aucune région de Kabylie. A Bouira, Bgayet ou Tizi-Ouzou, en passant par Boumerdès, aucune localité n’échappe à cette pression provoquée par cette forte présence de terroristes islamistes dans les maquis. Même les localités qui ne connaissaient pas, du terrorisme que le nom, deviennent le lieu de prédilection des égarés islamistes. A l’instar des régions d’Iferhounène et d’Illulen Umallu, pour ne citer que ces deux localités, les forces héliportées de l’ANP ont pilonné toute la région pendant plus de quatre jours. Selon un premier bilan, plusieurs terroristes ont été abattus.

Selon des informations, la forêt qui lie les deux localités constitue une base arrière pour les terroristes infestant la région. Elle leur sert de havre de paix, eux qui sont pourchassés des forêts de Yakouren, de Mizrana et des autres maquis environnants.

Depuis le dernier ratissage dans ces lieux, une crainte indescriptible s’est installée comme une chape de plomb sur la région et les folles rumeurs, rapportant la présence de terroristes dans certains villages, sont devenues subitement monnaie courante.

L’offensive réussie des services de sécurité a quand même rassuré les citoyens qui se veulent surtout pas lâcher du lest par rapport à leur vigilance.

M. Mouloudj

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