“Les citoyens et le personnel hospitalier méfiants …”

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L’expérience de l’an dernier a eu pour conséquence les appréhensions des citoyens vis-à-vis de la nouvelle campagne de vaccination dans un contexte de “propagation” massive des rumeurs et autres “racontars” sur les vaccins antigrippaux. Même topo du côté du personnel hospitalier. Sur les quinze services que compte le centre hospitalo-universitaire Nedir-Mohamed, une soixantaine d’agents hospitaliers se sont faits vaccinés contre la grippe saisonnière. Les séquelles de l’expérience du vaccin contre la grippe porcine sont toujours visibles dans le milieu hospitalier. Entamée au niveau du Chu, la vaccination a été centralisée actuellement au service médecine de travail. “Il faut qu’il y ait plus de campagnes de sensibilisation et d’information en direction de la population pour dissiper les doutes et évacuer les appréhensions quant à la vaccination contre la grippe. Les gens ont peur car beaucoup de choses ont été dites sur le sujet l’an dernier, et les responsables du ministère de tutelle devront investir dans la communication à travers des spots publicitaires à la télévision, radio et la presse écrite», fait remarquer un pharmacien, exerçant au centre-ville de Tizi Ouzou. La grippe porcine aura donc bouleversé le comportement des citoyens qui se pressaient auparavant pour se procurer le fameux vaccin pour se prémunir contre toutes les formes de grippe. Le marché fonctionne plutôt au besoin. “Nous n’avons pas constaté le même engouement de la part de la population. Les gens doivent savoir que le vaccin antigrippal n’est pas obligatoire ; l’expérience de l’an dernier a eu l’effet de dissuader certains de faire appel systématiquement au vaccin», ajoute notre interlocuteur. La grippe porcine qui a semé un vent de panique à travers le monde a eu donc pour conséquence de discipliner la population vers plus de rationalité et de logique dans les réactions adoptées vis-à-vis de ce genre d’événements. Le souvenir de la grande pagaille de 2009 appelle aussi les autorités sanitaires à anticiper les diagnostics et analyser, avec du recul et un esprit professionnel, les événements afin d’empêcher des groupes organisés autour des grandes boîtes pharmaceutiques de s’enrichir sur le dos de économie nationale et d’en rire, par la suite de cela.

O. Z.

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