La grève, cette “mauvaise” habitude

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Décidément, à chaque rentrée scolaire, des perturbateurs entachent l’univers de l’éducation. Pour cette année, la protesta s’est relativement étendue. Cela a commencé avec l’obligation des élèves de se munir de tabliers bleus, pour les garçons et roses pour les filles. Le week-end semi-universel n’est pas du reste, puisque cela a négativement influé sur le volume horaire hebdomadaire des élèves, notamment les chérubins du cycle primaires qui, en cette période hivernal, sortent de l’école à 17h 30. A cela viennent se greffer des protestations sporadiques à travers différents établissements scolaires, tous cycles confondus, implantés à travers les territoires de la wilaya. La première protestation en date avait été enregistrée le jour même de la rentrée scolaire au niveau du lycée Hamza de Bouira. Cette protesta est revenue à la charge avant-hier avec un préavis de grève, pour mettre fin aux fonctions du proviseur affecté au lycée. Cette action avait fait boule de neige puisque quasiment l’ensemble des lycées de la ville de Bouira s’étaient solidarisés avec le lycée Hamza. La grève n’ira pas plus loin, la persona non grata sera relevée de ses fonctions. Pour des raisons plus ou moins de même nature, le CEM de Haïzer avait connu, il y a près de deux semaines, une grève qui appelait à mettre fin aux fonctions de l’intendant de l’établissement. A El Adjiba, c’est l’école primaire Kheddousi Mohamed Améziane qui avait connu des perturbations. Mais là, c’étaient carrément les parents d’élèves qui avaient refusé d’emmener leurs enfants à l’école, à cause de l’insalubrité qui y régnait, selon les parents protestataires.

L’absence de l’eau est le motif qu’invoqueront les lycéens de Saharidj pour boycotter leurs établissements. Ils reprendront les cours, trois jours plus tard, lorsque l’eau leur sera acheminée par citernes. Seulement la citerne, c’est du provisoire. Autrement dit, le mouvement de protestation pourrait reprendre à tout moment. Pour aujourd’hui, le spectre de la grève plane sur le CEM Tazaghart-Achour de Taqerboust. En effet, en “conclave”, hier, les parents d’élèves n’écartent pas l’éventualité de recourir à une grève, pour aujourd’hui, si les doléances qu’ils soumettront à qui de droit ne sont pas prises en considération. Cette protestation est justifié par l’état de dégradation du CEM et par des considérations pédagogiques telle la surcharge du volume horaire. Cet état de fait n’est pas pour accompagner le tout nouveau directeur de l’éducation venu avec la volonté d’assainir un secteur, soumis des années durant à l’improvisation, au benâmisme et autres passe-droits.

Salas O. A.

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