Recrudescence, dites-vous ?

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Même si le nombre des attentats que la Kabylie subit demeure dangereusement élevé, on ne peut, toutefois s’aventurer à dire que la région est en train de vivre une quelconque recrudescence de violence.

A vrai dire, la Kabylie ne fait que s’enfoncer (bien malgré elle) dans la cadence infernale imposée par les groupes armés activant dans la région. Aucun observateur de la scène sécuritaire locale n’est, en effet, en mesure de dire que la région a connu des jours moins houleux que ceux qu’on est en train de vivre.

Depuis presque trois ans, la wilaya de Tizi-Ouzou est devenue le théâtre d’un impitoyable bras de fer opposant les forces de sécurité et les terroristes de l’ex-GSPC. Combien de fois les citoyens se sont sentis obligés de lire dans les journaux qu’une attaque terroriste vient de se produire quelque part près (souvent trop près) de chez eux, pour que le lendemain un autre article fasse écho de l’élimination d’un ou de plusieurs terroristes. La bataille que se livrent les deux partie est tellement intense qu’il ne se passe pas un jour sans que quelque chose se produise quelque part. Et avec la force des choses, cela est devenu un fait routinier, presque anodin dans l’esprit de la plupart d’entre nous. Exception faite de quelque attentats particulièrement meurtriers (comme celui qui a coûté la vie à sept patriotes, jeudi dernier), la population locale à appris à vivre avec ce climat d’insécurité sans jamais céder à la psychose et à la peur.

La population qui continue de vivre dignement sans trop se soucier des (innombrables) voix qui la tarabustent régulièrement pour leur faire croire qu’elle est en train de subir… une “inquiétante recrudescence !”.

Ahmed B.

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