Commune cherche désespérément maire citoyen

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l Il arrive, et c’est même récurrent s’agissant de la Kabylie, que le retrait de confiance à tel ou tel maire défraye la chronique de la commune qui se serait volontiers passée d’une situation qui, à tous les coups, freine le développement local, déjà pas reluisant. Ces situations de retraits de confiance sont le plus souvent générées par des querelles de mauvaises fois relevant, à vrai dire, de considérations partisanes mises en avant au détriment de l’essor économique de la commune. Essor pour lequel la confiance citoyenne, et incolore, a été accordée, via les urnes, aux élus constituant l’assemblée. Ces derniers, du moins une partie d’entre eux, continuent, une fois portés à la magistrature communale, de “rouler” pour leurs partis, confondant ainsi citoyenneté et “secte partisane”. Cette confusion des genres est en fait justifiée par l’absence de maturité politique qui exige d’un élu, quel que soit son positionnement à l’assemblée, de mettre de côté sa carte de militant politique et de consacrer toute son énergie au bien-être de l’ensemble de ses électeurs, y compris au bien être de ses détracteurs politiques. Pour l’essentiel des “retraits de confiance”, révélés ça et là à travers les communes de la Kabylie, l’inculture politique est responsable. Nos élus sont maire RCD, maire FFS, maire RND… mais jamais maire citoyen ! Il arrive que le “retrait de confiance” s’exprime d’une manière fracassante par les électeurs : sièges d’APC cadenassés, routes bloquées… Cette manière de retirer la confiance aussi n’est pas, et c’est le moins que l’on puisse dire, citoyenne avec tout ce que le concept suppose comme sens de responsabilité. Et par responsabilité, on entend aussi celle qui consiste à porter son choix sur un élu soudainement… décrié. En fait, tout comme on exige du maire à devenir maire de tous, l’électeur aussi doit assumer ses choix. Autrement, il doit lui aussi se débarrasser de considérations tribales ou partisanes avant d’aller glisser son enveloppe dans l’urne.

T. Ould Amar

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