Les collectivités locales et l’administration publique paralysées ce jeudi à Tizi-Ouzou

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Les collectivités locales et l’administration relevant du secteur public risquent d’être paralysées, ce jeudi, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. La coordination syndicale des travailleurs de la Fonction publique vient, en effet, de lancer un appel à une journée de protestation pour le 5 novembre.

Cela afin de revendiquer notamment l’adoption du statut particulier et son application dans les meilleurs délais, la promulgation d’un régime indemnitaire digne et la titularisation des vacataires et contractuels.

La décision d’observer cette journée de protestation a été prise, déclare-t-on, dans une déclaration parvenue hier à la Fonction publique. C’est en somme, un tableau noir que dresse le syndicat pour décrire la situation socioprofessionnelle de ces travailleurs qui continuent, selon elle, de subir les affres de la perte vertigineuse du pouvoir d’achat et la hantise de l’incertitude du lendemain.

La coordination estime que “la qualité de fonctionnaires sur laquelle est greffée la mission du service public n’est (pour ces travailleurs) qu’un slogan accroché en haut de la fiche de paie, laquelle couvre à peine une dizaine de jours de besoins fondamentaux des ménages au bord de l’asphyxie”. Le syndicat des collectivités locales, tout en menaçant de recourir à d’autres actions dans le cas d’une sourde oreille, face aux doléances, tient la fédération nationale pour “responsable” notre rédaction, mardi dernier à l’issue d’un conseil tenu, par la coordination affiliée à l’UGTA, pour les rédacteurs de ladite déclaration, le recours à la manifestation prévue pour ce jeudi s’imposait vu la situation qui prévaut au sein de la corporation des travailleurs et fonctionnaires des collectivités locales. “En panne de patience, la coordination de wilaya UGTA de Tizi-Ouzou réclame la réparation du préjudice et appelle l’ensemble des collectivités à observer une journée de protestation jeudi 5.11.2009”, peut-on lire en substance dans le document ponctuant la réunion de mardi passé. Pour la coordination syndicale, les travailleurs relevant des collectivités locales “demeurent le parent pauvre de direct et cet état de fait”. Une fédération que la coordination de Tizi-Ouzou accuse de s’ériger en complice actif pour des motifs inavoués. Aussi la coordination reproche à celle-ci le fait “d’avoir perdu l’usage de la parole et de tous sens de la communication avec la base notre structure verticale de par sa docilité et sa passivité à l’égard de ce désastre”. Les pouvoirs publics n’ont pas été également épargnés par la coordination des collectivités locales de la wilaya de Tizi-Ouzou car, pour elle, ces pouvoirs sont “à l’origine de tous les maux qui empoisonnent la vie sociale des travailleurs du secteur”.

A travers cette déclaration, on peut lire en somme tout le marasme qui couve au sein de cette fonction qui décide donc de passer à l’action dès ce jeudi.

M. O. B.

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