“L’administration ne veille pas à l’application du canevas qui nous lie”

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La Dépêche de Kabylie : Votre organisation syndicale des employeurs vient de saisir le ministre de l’Habitat…

Cherif Zizi : Même si je n’ai pas été associé à la rédaction de cette correspondance, je cautionne cette démarche d’autant plus que nous ne cessons de rencontrer des difficultés avec l’administration malgré la signature d’un canevas avec la wilaya.

Il consiste en quoi ce canevas ?

C’est une sorte de contrat nous liant aux différentes directions exécutives de wilaya et dans lequel les délais, par exemple, d’étude des dossiers sont fixés et doivent être respectés. Je citerai les dossiers de permis de construire, d’actes de propriété, d’approbations des listes des prébénéficiaires des logements LSP…

Ceci a trait aux problèmes administratifs, il y a aussi des problèmes techniques ?

Absolument. Ils sont nombreux.

Outre le fait de réaliser des programmes sociaux avec du ciment acheté à 1 500 DA le quintal et de l’acier acheté à un million de centimes le quintal, nous sommes confrontés à moult problèmes qui engendrent des retards dans l’achèvement des programmes.

Tenez-vous bien, pour déplacer des lignes électriques traversant certains terrains, cela peut prendre une année, là où il faut un mois au maximum.

Dans la correspondance, celle de votre bureau de wilaya, il est reproché à l’administration de faire des retards dans le lancement des VRD alors que beaucoup de logements sont prêts à la livraison…

Effectivement. La non-alimentation en énergie électrique et la non-prise en charge des réseaux des eaux diverses retardent considérablement la livraison des logements de la première tranche et que dire alors de la deuxième dont le taux de réalisation est de 80% dans sa globalité.

Maintenant, revenons à votre entreprise, il semblerait qu’elle figure parmi celles retenues pour l’aménagement de l’arrière port…

Oui. Elle est présente pour la partie hydraulique mais il faut reconnaître que ce projet qui consiste en la réalisation des VRD est très sensible et difficile à réaliser.

Sensible car on ne peut pas arrêter le trafic routier menant au port juste pour faire des travaux et difficile car nous sommes confrontés au niveau de la mer et des différents réseaux dont les plans de recollement sont inexistants, probablement réalisés durant l’ère coloniale.

La réalisation de ce projet est-elle possible ou non ?

J’ai dit qu’il est sensible et difficile mais nous allons l’achever à temps. D’ailleurs, tellement il est l’une des priorités de la wilaya, les services techniques et le bureau d’études sont présents au quotidien.

Pensez-vous que les entreprises locales sont en mesure de répondre aux attentes notamment du programme spécial promis pour la région ?

Au niveau de la confédération, nous avons prévu la création d’un groupement d’entreprises pour faire face à ce fameux programme spécial, qui tarde à venir. Ce consortium sera une sorte de groupement d’intérêt commun qui répartira les tâches entre ses différents membres pour un projet d’envergure nécessitant des hautes qualifications et le respect des délais de réalisation.

Entretient réalisé par A. G.

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