Les fonctionnaires des collectivités locales de la wilaya de Tizi-Ouzou ont largement répondu à l’appel de leur syndicat pour une grève générale, pour jeudi dernier. Au niveau des collectivités des quatre coins de la wilaya, le mouvement de grève a été respecté et suivi par la majorité des employés qui y ont trouvé une très bonne opportunité pour crier leurs ras-le-bol quant à leurs conditions “lamentables” dans lesquelles ils évoluent.
Tous disent se reconnaître dans les mots d’ordres qui accompagnent l’appel à la grève. Il faut dire, dans ce sens, que les employés des APC sont très exposés à la précarité sociale du fait d’abord du système indemnitaire qui les défavorise, comparativement à d’autres secteurs et autres catégories professionnelles, ensuite aux conditions socioprofessionnelles qui les contraint à vivre, plutôt survivre, avec un Smig social. La section de Tizi-Ouzou de la coordination syndicale des travailleurs des collectivités locales, affiliée à l’UGTA peut, au vu de la forte mobilisation des adhérents, se targuer d’une représentativité indéniable qui lui confère le droit de porter la voix haut et fort des employés des collectivités locales. Cependant, il y a lieu de souligner que les revendications portées à l’occasion de ce débrayage n’ont rien de local, puisque les points soulevés relèvent plutôt du “ational”, à l’image de l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90/11, l’adoption du statut particulier et la promulgation d’un régime indemnitaire pour parer à l’érosion du pouvoir d’achat des fonctionnaires. Dans le secteur de l’éducation nationale, le bureau de Tizi-Ouzou de l’UNPEF (union nationale des personnels de l’éducation et de la formation) a appelé, dans une déclaration rendue publique avant-hier, l’ensemble des travailleurs du secteur à participer “massivement” à la grève nationale prévue à partir du 8 novembre prochain et qui s’étalera sur une semaine.
A. Zeghni