Dans une déclaration rendue publique hier, les animateurs de l’Association des enseignants de tamazight de la wilaya de Béjaïa (TIDMI) ont tenu à dénoncer avec force les entraves que les enseignants de tamazight rencontrent dans certains établissements. En premier lieu, ils signalent le fait que lors de la confection des emplois du temps, des chefs d’établissements considèrent l’enseignement de tamazight comme une matière tout à fait secondaire et facultative et ne lui réservent que des horaires impossibles à assurer par les enseignants. A titre d’exemple, ils citent d’une part le cas d’une enseignante obligée par son directeur à travailler le samedi matin et le mardi soir qui sont des journées de repos pour les autres enseignants et d’autre part, le manque de coordination entre des chefs d’établissement qui ont à se partager le même enseignant de tamazight lors de l’élaboration de l’emploi du temps de ce dernier. Les rédacteurs de la déclaration mettent en avant le cas d’un enseignant, à cheval sur deux établissements, obligé de se déplacer au cours d’une même demi-journée dans deux établissements différents pour assurer le même cours.
Les membres de l’association TIDMI pointent également un doigt accusateur vers le système en place, qui ne garantit pas la continuité de l’enseignement de tamazight à l’élève, en ce sens qu’un élève qui a suivi des cours de tamazight dans ce palier n’est pas assuré de poursuivre l’apprentissage de cette matière dans le palier suivant.
Aux termes de leur déclaration, les membres de l’association enregistrent avec satisfaction la promesse de financement de deux séminaires de formation et l’ouverture d’une centaine de postes budgétaires pour les établissements scolaires de la wilaya.
B. Mouhoub