Invité pour assister aux travaux du congrès de section des militants de la commune de Boghni, le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabou, a profité de cette occasion pour s’exprimer sur des questions politiques et en même temps réaffirmer les positions de son parti. Avant de s’étaler sur un tas de sujets, le chef de l’exécutif du FFS, actualité oblige, a tenu à souhaiter bonne chance à l’équipe nationale, mais sans omettre de dénoncer “l’instrumentalisation de l’événement par le pouvoir”.
Le reste du discours était des critiques formulées à l’adresse de l’état et de ses institutions qu’il juge “incapables de répondre aux aspirations du peuple algérien”. Pour l’hôte de militants FFS de Boghni : “il y a un grand écart entre la population et les institutions du fait que le pouvoir veut faire de ce pays une grande salle d’attente au lieu de le laisser clamer son propre projet politique, économique et social”. Dans le même sillage, en évoquant la situation générale de l’Algérie, le chef de l’exécutif du FFS affirme que “le peuple continue de supporter le poids des injustices à cause de la politique de destruction que le pouvoir mène sans se soucier de sa gravité”. Pour s’opposer à certaines tentations menées dernièrement dont celles visant à détourner les lieux de culte et les zaouïs de leur vocation, Karim Tabbou a exprimé son inquiétude “face aux infiltrations de groupes aux desseins inavoués dans les mosquées afin d’instrumentaliser la religion à d’autres fins”. Et d’ajouter : “Même les opérations de rénovation et d’extension dans la zaouïa et les milliards qui sont versés pour cela sont inacceptables, car cet argent peut servir au développement local.” En outre, le responsable du FFS, toujours concernant la Kabylie, considère que “la région vit une situation grave à cause des tentatives de déstabilisation qui l’ont ciblée” d’où la nécessité pour lui “d’établir un contrat moral de respect avec sa population, laquelle à chaque occasion a tenu à affirmer qu’elle est partie intégrante du peuple algérien, ce qui est un désaveu pour les partisans de l’autonomie de la kabylie”. Le congrès de section de Boughni a constitué également une tribune pour le premier secrétaire du FFS pour répondre aux maires exclus du parti en disant “que même nous, en tant que direction du parti on reçoit des invitations du gouvernement et d’autres cercles mais sons y tenir compte, or les élus sont allés applaudir quelqu’un avec qui nous ne partageons pas les mêmes visions politiques”.
Enfin, pour affirmer son optimisme quant à l’avenir du FFS, l’orateur annonce que “le parti trouve sa force dans la rue et qu’un choix a été fait d’accompagner la population, la seule condition à même de rétablir le contrat de confiance avec elle”, conclut-il.
M. Haddadi