La mobilisation se renforce et le front social continue. C’est au tour du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) de monter au créneau. Le SNTE compte observer aujourd’hui une journée de protestation. Ce syndicat a tenu une réunion le 14 novembre dernier, pour évaluer l’état des lieux de la situation socio-professionnelle des travailleurs de l’éducation qui ne cesse de se dégrader. A l’issue de cette rencontre qui a regroupé les membres du bureau national du SNTE, un consensus s’est dégagé pour maintenir la journée de protestation, prévue pour aujourd’hui. Devant la chute vertigineuse du pouvoir d’achat et la dégradation des conditions de travail qui prévaut dans ce secteur, le SNTE réitère son appel aux travailleurs de l’éducation pour se mobiliser autour de leur action. Il convient de rappeler que cette entité syndicale a opté pour une journée de protestation au lieu d’une grève qui sera reconduite d’une semaine et ce pour éviter les ponctions sur salaire. « Nous avons décidé de geler les établissements scolaires durant une journée pour ne pas faire l’objet de ponction sur salaire », a indiqué le SG du SNTE, Abdelkrim Boudjnah. S’agissant de l’instruction du Premier ministre interdisant l’application du régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir de janvier 2008,
M. Boudjnah a indiqué que « nous ne réclamons son application qu’avec effet rétroactif et nous demandons à ce que les travailleurs du secteur soient indemnisés selon la différence entre le nouveau et l’ancien système d’indemnisation, et ce depuis l’application de la nouvelle grille de salaires ». Cette organisation syndicale réclame l’application du régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, et l’annulation de la décision ministériel le n° 94/158 relative à la gestion des œuvres sociales. Il demande aussi l’application des textes de lois de la médecine du travail, et la concrétisation des articles 38 et 80 de la loi d’orientation de l’éducation.
Lemya Ouchenir
