Les travailleurs de l’éducation optent pour la continuation de la grève

Partager

L’annonce du gouvernement relative au régime indemnitaire des différents corps de fonctionnaires, qui aura un effet rétroactif pécuniaire à partir du 1er janvier 2008, quelle que soit la date de leur adoption et de leur promulgation au Journal officiel, n’a pas eu l’effet escompté sur les syndicats de l’éducation. En effet, les syndicats du secteur ne comptent en aucun cas geler ce large mouvement, qualifié de “réussie”, précisant que “le dossier du régime indemnitaire n’est qu’une partie de nos revendications”, a déclaré Messaoud Boudiba, chargé de communication au sein du Xonseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest).

La rencontre qui a regroupé le ministre de tutelle avec les Syndicats de l’éducation (Cnapest, Snapest, Snte, Unpef) s’est encore une fois terminée en queue de poisson.

En marge de cette rencontre, le ministre a promis aux syndicats du secteur de prendre en charge leurs revendications. Il dira par la suite que son département est prêt à ouvrir le dialogue pour parler des autres doléances.

Un conseil national du Snapest se tiendra aujourd’hui pour décider de la forme à donner à cette action d’envergure qui est à sa deuxième semaine. Les syndicats ayant rencontré le ministre séparément ont demandé à ce qu’il y ait du concret et non pas que des promesses. Une chose, selon le ministre qui ne peut pas être concrétisée du jour au lendemain. D’après le premier responsable de l’Education nationale, deux commissions mixtes seront installées prochainement pour étudier le dossier des œuvres sociales ainsi que celui de la médecine du travail. Les partenaires concernés par ce dernier dossier sont notamment le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et celui du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.

“Une commission mixte regroupant la tutelle et les syndicats du secteur sera à pied d’œuvre dès aujourd’hui pour l’élaboration dans les délais les plus courts des propositions relatives au régime indemnitaire des enseignants”, indique le communiqué.

“Ainsi donc, et conformément à la décision du Premier ministre, toutes les primes et indemnités entrant dans la composition du salaire seront versées avec effet rétroactif, à partir de janvier 2008”, lit-on dans le communiqué parvenu hier à notre rédaction.

Dans le souci d’apaisement, la tutelle a décidé l’annulation des ponctions sur salaire des journées non enseignées, à charge pour les enseignants de rattraper tous les cours perdus, et ce, suivant un planning qui sera arrêté par l’administration de l’établissement scolaire.

La tutelle note que les principaux points de revendications soulevés par les syndicats ont reçu des réponses positives.

Lemya Ouchenir

Partager