La cité coloniale de Maâmar, dans la commune de Draâ El Mizan tout comme celles de Boufhaïma, de l’Indépendance ou encore de Tazrout, est en délabrement avancé si bien que ses occupants sont inquiets. Ils interpellent les autorités allant du wali en passant par la direction de l’habitat, de la Direction de l’OPGI, le chef de daïra et le maire afin d’accélérer les procédures afin de lancer les travaux des logements auxquels ils ont opté. En s’adressant à ces autorités, les signataires de la pétition au nombre de cinquante, tous habitants de la dite cité jugent qu’un danger y plane. “Nous venons par cette pétition interpeller les autorités sur le risque d’écroulement de ces vieilles bâtisses sur nos têtes”, écrivent-ils dans cette correspondance destinée aux autorités précitées (dont nous détenons une copie). Par ailleurs, ils demandent le démarrage des travaux avant que cela ne tourne pas au drame.
De nombreux citoyens vivant dans la promiscuité la plus totale, nous ont ouvert leurs portes pour relater cette misère dans laquelle ils vivent. “Nous sommes à douze personnes dont un fils marié dans deux pièces entièrement lézardées et dont les murs sont décrépis. Le toit ne tardera pas à nous tomber sur la tête. Ne sommes-nous pas les damnés de cette terre pour laquelle plus d’un million et cinq cents mille chahid sont tombés au champ d’honneur pour que notre pays vive libre et indépendant ?”, s’interroge ce sexagénaire.
En tout les cas, cette résorption tant attendue tarde à venir en dépit de tous les projets accordés pour cette commune qui souffre de cette plaie.
A. O.