Le Cnapest, le Snapest et l’Unpef poursuivent leur grève

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Ainsi donc et devant cet état de fait, les grévistes affirment qu’ils n’ont pas l’intention d’arrêter leur mouvement jusqu’à satisfaction de leur plate-forme de doléances.

“Nous ne nous sommes pas mis d’accord avec le ministère de l’Education nationale sur un engagement écrit. Nous voulons du concret concernant le dossier du régime indemnitaire et non pas des promesses”, a affirmé le président de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef).

Ce syndicat a demandé au ministère de comptabiliser les Primes de rendement individuel (PRI) et les Indemnités d’amélioration, du performance et pédagogique (IAPP) sur le nouveau salaire de base. Au lieu de cela, la tutelle a proposé l’installation d’une commission regroupant un représentant du ministère des Finances et celui de la direction générale de la Fonction publique.

En ce qui concerne le dossier des œuvres sociales, les syndicats du secteur ont insisté sur le gel de la décision ministérielle n° 94/158 relatives à la gestion de l’argent des œuvres sociales qui est estimé à 1 374 milliards de centimes. Le ministère a réfuté cette proposition en demandant en contrepartie, l’installation d’une commission qui regroupera les syndicats sous prétexte que l’annulation de cette décision ministérielle dépasse son département.

“Nous réitérons notre attachement à l’annulation de la décision ministérielle n° 94/158 en attendant l’installation de cette commission”, a tonné le président du l’Unpef.

Le coordinateur national du Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) dira que “son syndicat est prêt à négocier avec ceux qui ont le pouvoir de prise de décision.” Selon lui, la tutelle n’est qu’un intermédiaire entre les syndicats du secteur et une autre administration. “Nous sommes prêts à négocier avec le gouvernement, s’il le faut”, fulmine-t-il.

Bien que le Premier ministre soit revenu sur sa décision concernant l’instruction n° 03 du 30 septembre 2008 relative aux modalités de révision des régimes indemnitaires des fonctionnaires et agents contractuels, les grévistes ne comptent pas faire marche arrière.

D’après le coordinateur national du Cnapest, “le dossier du régime indemnitaire n’est pas notre champ de bataille, car nous comptions bien auparavant observer notre mouvement dès le mois de janvier prochain”.

Celui-ci fera savoir en outre, que “si la tutelle affirme que l’UGTA n’est pas favorisée, il faut que cela soit mentionné dans un arrêté ministériel.”

Un conseil national du Cnapest sera tenu le 23 novembre prochain pour décider de la suite à donner à l’action d’envergure des enseignants.

Le Syndicat autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique (SNAPEST, agréé) a pour sa part, demandé mardi dernier à la tutelle “des éclaircissements concernant certains points contenus dans la décision du gouvernement relative au régime indemnitaire”.

Ce dernier voudrait savoir si le calcul sera fait sur la base des anciens salaires ou, après leur augmentation. Meziane Meriane a fait savoir que “le secrétaire général du ministère de l’Education nationale a adressé une correspondance au ministère des Finances concernant les points relevés par le Snapest”. Celui-ci a fait savoir qu’en attendant la prochaine réunion du conseil national, qui aura lieu samedi prochain, la grève des enseignants observée depuis plus d’une semaine à travers les établissements scolaires du pays se poursuivra.

Lemya Ouchenir

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