Une chaîne composée de vieilles personnes concernées par l’opération de vaccination contre la grippe saisonnière, s’est formée dès quatre heures du matin, devant l’hôpital de Aïn El Hammam. Dans la foule de vieux (plus de deux cents), nous avons aperçu des jeunes accompagnateurs, aidant leurs parents, visiblement du mal à se déplacer. Ce qui n’était pas chose aisée vu la densité de ce rassemblement que les passants, non informés, regardaient avec curiosité. Le problème de l’insuffisance d’information, dans ce genre de cas, s’est encore une fois posé. La décision de ne vacciner, contre la grippe saisonnière, que les vieux et les bébés atteints de maladies chroniques, n’a pas empêché des dizaines d’autres personnes, non concernées, d’affluer vers l’hôpital, créant un attroupement, devant le centre de tri. Par ailleurs, la durée limitée de l’opération, pousse les concernés à se faire vacciner le plus tôt possible, par crainte de pénurie du produit. Ce qui explique l’irritabilité des vieux, massés devant la porte de la salle destinée aux vaccinations. Interrogés sur le nombre de doses disponibles, au niveau de l’EPH d’Aïn El Hammam, les membres du personnel chargés de l’opération n’ont pas jugé utile de nous le communiquer. Nous n’aurons pas plus de chance sur la question concernant le nombre potentiel de malades vu que “les médecins privés ne nous communiquent pas les chiffres de leurs malades”, indique un infirmier. On nous apprendra, cependant, qu’en plus de l’EPH, quatre autres points de vaccination sont ouverts à Aït Hichem, Taourirt Ihaddadène, Iferhounène et Akbil. De l’autre côté, c’est le service de la PMI (Protection maternelle et infantile) qui se charge de recevoir les bébés alors qu’une équipe du service de la prévention s’occupe des malades hospitalisés.
L’opération se terminant mardi, on se demande quel sera le sort qui sera réservé aux retardataires et surtout aux habitués de ce vaccin, indisponible en pharmacie.
A. O. T.
