Joie indescriptible à Boghni

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Bien avant le début de la rencontre, la ville de Boghni ne désemplissait pas de jeunes persuadés de la victoire des Verts.

Toute la journée, sans interruption et sans répit, ils ont su, eux qui n’ont jamais connue une telle euphorie, comment faire honneur à leurs pays et à leur équipe nationale. Il n’y a pas seulement les gens de la ville qui ont investi les rues et les placettes, devenues des espaces d’expressions de notre attachement indéfectible à l’Algérie ; les villageois ont pris part eux aussi à la fête à travers les cortèges de véhicules ornés des couleurs de l’emblème national. Peu avant le début du match, la ville s’est soudainement vidée, mais pas dans certains quartiers comme celui de la gare et de la cité chouhada où des milliers de jeunes se sont amassés pour suivre la prestation de leurs héros. Les plus stressés d’entre eux ont préféré ne pas voir carrément le match, préférant ainsi attendre une issue heureuse de l’événement. Après le premier but inscrit par Antar Yahia, des scènes de joie indescriptibles, jamais constatées auparavant, annonçaient déjà que la fête sera grande à Boghni.

En effet, dès le coup du sifflet final, annonçant la fin de la rencontre et la victoire de tout un peuple, le ton était donné pour permettre à nos joueurs et leurs aînés d’exprimer leur joie, dans une parfaite symbiose, marquée également par une ambiance festive aux quatre coins de la ville, l’arrivée, des villageois des Ait Kouffi, de Aït Mendes, ainsi que des jeunes des communes limitrophes tels que Bounouh, Assi Youcef, Mechtras et Aïn Zaouia, a donné un autre cachet à la célébration de la victoire de l’équipe nationale. Tout le monde s’est mis à chanter, à danser et à festoyer avec des concerts de klaxons et des youyous qui fusaient de partout, et encore des fumigènes qui illuminaient le ciel, tout cela en arborant le drapeau national. Ce symbole de la souveraineté national a failli créer des émeutes dans toutes les localités de la daïra, car les sièges de mairies ne cessaient de recevoir des milliers de jeunes en quête de drapeaux aux couleurs nationales, un fait auquel les autorités ne se sont pas préparés, même si un effort a été quand même consenti pour répondre à la demande. Au lendemain de la victoire, la nuit blanche vécue par les jeunes pour rendre hommage aux guerriers du désert, a laissé place à d’autres manifestations de joie où les lycéens et les collégiens, parfaitement organisés, ont sillonné les rues et les principales artères de la ville pour fêter la qualification au Mondial-sud africain en 2010, un exploit accueilli dans la liesse dans la région.

Merzouk Haddadi

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