Les syndicats de l’éducation dénoncent le tapage médiatique

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Pour mieux peser de leur poids, des sit-in seront observés par les travailleurs de l’éducation, aujourd’hui devant les directions de l’éducation à travers les 48 wilayas du pays.

« Cette mobilisation est en train de s’imposer, et nous sommes confiants que ce mouvement ne peut pas être dévié par quiconque », a tonné le porte-parole du conseil des lycées d’Algérie (Cla), M. Idir. Celui-ci n’a pas omis de dénoncer le tapage médiatique mené par le biais de la radio nationale qui affirme que « les cours reprendront dès aujourd’hui ». « La reprise n’aura lieu qu’après satisfaction totale de nos doléances et après consultation de notre base », fulmine-t-il.

Il demande en outre, à ce que « les salaires soient calculés en fonction du coût de la vie ». Pour étayer ses dires, le porte-parole du Cla expliquera que l’étude faite par l’Intersyndicale de la fonction publique a divulgué que le citoyen a besoin de 38 300 DA pour vivre dignement, celle menée par l’ONS fait ressortir un SNMG de 44 000 DA alors que l’étude menée par l’UGTA fait ressortir un SNMG de 34 000 DA.

Le conférencier a déploré par ailleurs le fait que la tutelle n’a soufflé aucun mot concernant la modification du statut particulier et l’augmentation des salaires.

S’agissant du problème des enseignants contractuels, M. Idir s’est dit solidaire avec ces derniers précisant qu’ »il n’y aura pas une véritable reprise, s’il n’y aura pas l’intégration de ces enseignants contractuels qui sont au nombre de 30 000 à l’échelle nationale ».

Pour le porte-parole du syndicat national des travailleurs de l’éducation fondamentale (Satef), il dira que nous ne voulons pas d’une année blanche et prendre les élèves en otage, nous défendons surtout les intérêts des travailleurs.

Tout en appelant le ministère de tutelle à se rendre à l’évidence, le porte-parole du Satef affirme que « le stratagème des commissions ne fonctionneront pas ».

Concernant l’appel de la tutelle adressé aux syndicats de participer à la gestion de l’argent des œuvres sociales, l’orateur fera savoir que nous ne sommes pas là, pour participer à la gestion de l’argent des œuvres sociales mais pour arracher des acquis pour les travailleurs.

Quant à la présidente du conseil national des enseignants contractuels (Cnec), elle signale que des conseils extraordinaires se tiendront la semaine prochaine pour évaluer l’état des lieux de leur situation qui tarde à connaître le dénouement.

Les enseignants contractuels, faut-il le signaler, menace d’une démission collective et de la fermeture des centres d’examen où se dérouleront les concours de recrutement.

Lemya Ouchenir

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