Le débrayage continue

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l Le mot d’ordre de grève auquel ont appelé les syndicats autonomes a, pendant les deux premières semaines, suscité une forte adhésion dans la daïra de Maâtkas et bien des établissements ont été totalement paralysés comme c’est le cas du lycée technique, du CEM Fekrane et de beaucoup d’autres. A l’échelle nationale, les syndicalistes ont annoncé des taux de participation au piquet de grève dépassant les 90%. Contrairement au ministère de l’Education qui a minimisé l’ampleur de la grève, il y a des signes révélateurs qui ne trompent pas. Sinon comment expliquer l’annulation de la directive visant à enlever l’effet rétroactif des indemnités et le principe de permettre une plus large action au syndicat autonome dans la gestion des œuvres sociales du secteur de l’éducation, exclusivement réservée à l’UGTA jusqu’à présent. Les enseignants, à travers leurs représentants, loin de fléchir et de céder devant les menaces, menacent de poursuivre la grève pour la troisième semaine consécutive et appellent les travailleurs de l’éducation à participer massivement au sit-in qui aura lieu aujourd’hui devant le siège de la direction de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou. Les parents que nous avons apostrophés à ce sujet,n’ont pas manqué de souligner leur colère face au bras de fer engagé entre les profs et la tutelle mettant en otage les élèves. Un quinquagénaire rencontré à Souk El Tenine ne manquera pas de tirer à boulets rouges sur les deux parties : “Qu’ils s’assoient autour d’une table pour trouver une solution qui permettra à nos enfants de reprendre leur scolarité. Leur entêtement ne fera que du mal à nos enfants, ce sont eux qui perdront et personne d’autre”.

H. T.

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