Effectivement, après l’appel du ministre de la tutelle qui n’a pas eu un écho favorable, c’est au tour de la fédération nationale des associations de parents d’élèves, présidé par Hadj Bachir Delalou, d’appeler les grévistes à reprendre le travail et à établir un plan pédagogique pour le rattrapage des cours. Selon lui, les syndicats grévistes « n’ont plus aucun motif de poursuivre leur mouvement après toutes les garanties données par le gouvernement qui a accédé à toutes les revendications soulevées ». Et de faire remarquer que le gouvernement a montré sa disposition à satisfaire les revendications des enseignants, non sans exhiber les correspondances et autres documents officiels qui sont autant de “preuves irréfutables de cette bonne volonté”. S’agissant des cours non assurés jusqu’ici en raison de la grève, le président de la fédération en question a indiqué qu’il y avait encore “une opportunité pédagogique et éducative de les rattraper, faisant part de la disponibilité du ministère de l’Education à faire des efforts dans ce sens, notamment pour les classes d’examen”. De son côté, la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (Fnte-Ugta), a appelé, dans un communiqué rendu public hier, à « l’ouverture urgente et sereine de négociations pour la concrétisation de la plate-forme de revendications transmise au ministère relative au dossier du régime indemnitaire ». Il s’agit notamment de la plate-forme de revendications adoptée début novembre et qui a été soumise au ministère. La Fnte s’est dite solidaire avec la Centrale syndicale dans les négociations lors de la prochaine tripartite pour la satisfaction des « revendications légitimes, portant sur l’augmentation du Snmg à 30 000 DA et l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90-11 ». Dans la plate-forme des revendications du Fnte figurent : « la nécessité de remédier aux insuffisances contenues dans les statuts particuliers lésant certaines catégories de travailleurs, la promulgation en urgence des textes d’application des statuts particuliers (en ce qui concerne les dispositions favorables aux travailleurs et hypothéquant leurs carrières) et d’assainir le ministère de ses parties responsables de l’anarchie causant des retombées négatives sur les intérêts des travailleurs et la scolarité de nos élèves ». Le communiqué note que la Fnte appelle l’ensemble des syndicalistes à un rassemblement national le 1er décembre prochain devant le siège de la centrale syndicale. « Dans le cas de non-satisfaction immédiate de nos revendications légitimes par la tutelle, la Fnte menace d’aller vers une grève nationale dont la date sera arrêtée ultérieurement », a précisé le communiqué.
L. O.