Le bras-de-fer qui oppose l’exécutif actuel constitué par le maire FLN et deux élus du groupe indépendant des élus de l’opposition formée par trois élus du FFS, un du FLN et un autre du RCD ont rejeté, à trois reprises, la proposition d’ordre du jour pour une séance de délibération induisant de fait une situation de blocage et un disfonctionnement de l’assemblée communale. Après l’élu FLN qui s’est exprimé à travers une déclaration ayant descendu en flamme le maire appartenant à la même formation politique, c’est au tour des trois élus du Front des forces socialistes de pondre une déclaration dénonçant «un semblant de bilan qui ne reflète nullement la vérité et une gestion unilatérale et dans l’opacité la plus totale». Les élus du plus vieux parti d’opposition indiquent dans la déclaration que les exemples ne manquent pas pour justifier le tableau noir qu’ils brossent vis à vis de la situation : «Un élu (RCD ; Ndlr), président de la commission des finances, n’a jamais présidé les travaux de cette dernière. Pis encore, il n’a jamais été convié à l’élaboration du budget. La majorité des élus n’a jamais été conviée au choix des Projets (PCD) puisque le P/APC s’est arrogé le pouvoir de choisir sans consentement des élus» écrivent-ils. Les élus du FFS indiquent dans le même ordre d’idées qu’après «deux années de gestion, des quartiers entiers sont sans eau, sans éclairage, sans assainissement, des routes dégradées, une jeunesse en désarroi, le sport en hibernation, des dépenses inutiles et excessives pour notre commune telles que l’achat d’un véhicule de tourisme, l’installation d’une télésurveillance à l’intérieur de la mairie», peut-on lire sur ledit document. Nacer Amrani, élu FFS à l’APC des Ouadhias, a, dans une déclaration à la Dépêche de Kabylie, exprimé le souhait de son groupe politique de voir le P/APC FLN « démissionner de son poste», nous dira-t-il. De son côte, le mouhafedh FLN à Tizi Ouzou nous a fait savoir hier qu’une réunion de travail aura lieu demain mercredi aux Ouadhias. «Nous allons nous réunir avec nos élus et les membres de la kasma locale pour tenter de trouver une issue positive pour ce problème. Nous travaillons justement pour que l’intérêt de la population passe en premier», nous fera-t-il savoir. Il faut rappeler dans ce sillage que l’éclatement du groupe FLN a été la cause directe du blocage «administratif» de l’APC des Ouadhias puisque la position d’un élu du parti de Belkhadem a fait balancer la majorité passé du côte de l’opposition dirigée par le FFS avec ses trois élus. Le président d’APC des Ouadhias s’est dit «étonné» des déclaration de l’opposition. «On nous a reproché le fait d’acquérir un véhicule de service, que la population sache que l’assemblée a voté à l’unanimité la délibération sans aucune réserve. La dotation du siège de mairie d’un système de télésurveillance est motivé par notre souci de sécuriser l’infrastructure et surtout de servir nos citoyens dans les meilleures conditions de sécurité possible» nous a déclaré hier M. Hallou, président d’APC des Ouadhias contacté par nos soins. Sur la question de la démission à laquelle l’opposition l’invite, M. Hallou dira : «Je détiens un mandat populaire, je suis élu à la tête d’une liste majoritaire dans une élection qui ne souffre aucune irrégularité.»
Le P/APC des Ouadhias ajoutera à ce propos qu’un bilan a été présenté à l’assemblée et discuter dans une réunion en présence des élus. «Nous allons réagir aux accusations graves portées à notre encontre au moment opportun», conclut notre interlocuteur. Nous avons tenté de prendre attache avec les élus du groupe indépendant pour connaître leurs positions, ils sont restés injoignables.
Omar Zeghni