On l’avait presque oublié !

Partager

Passé l’état de liesse générale qui a suivi l’éclatante victoire algérienne en terre soudanaise, les Algériens viennent juste de se rendre compte qu’ils ont tout bonnement “oublié” de préparer leur Aïd. A Tizi-Ouzou, la journée d’hier était rythmée par une ambiance bien paradoxale. D’un côté, il y avait ceux qui continuent de fêter l’accession des Verts au Mondial sud-africain, et de l’autre, beaucoup plus discrets mais nullement moins nombreux, ceux qui s’affairaient à préparer l’autre fête, celle de vendredi prochain.

Comme de coutume, ce sont les magasins d’habillement et ceux des confiseries qui sont pris d’assaut.

L’engouement est beaucoup moins palpable chez les bouchers, lesquels affichent, à l’occasion, une mine moins joviale que leurs “collègues”. De fait, les rues de Tizi-Ouzou étaient, hier, noires de monde tant les citoyens devaient faire vite et le mieux possible.

Dans les cafés, les débats sur l’équipe nationale et les dérives médiatiques de nos “frères” égyptiens, ont graduellement cédé le pas aux tarifs affichés par les commerçants et les prix des moutons.

De nombreux citoyens nous ont, d’ailleurs, affirmé que ces derniers ont connu des hausses vertigineuses depuis samedi dernier. “Un mouton qu’on proposait à 20 000 DA vendredi passé, s’est vendu hier à 26 000 DA. La bourse des marchés ovins à incroyablement décollé depuis que les Algériens devraient en acheter ! Alors qu’on défilait dans les rues de Tizi-Ouzou, les plus malins achetaient les moutons de l’Aïd à des prix imbattables…!”, fulmine ami Saïd, qui commence à peine à constater que l’Aïd est dans quelques jours.

Ce que Ami Saïd ignore, c’est que cette hausse est une réaction plus que logique aux lois de l’offre est de la demande. Maintenant que tout le monde veut un mouton, les prix ne peuvent être les mêmes. “Pour des tarifs plus abordables, il faudrait demander à Raouraoua d’organiser un match de football avant l’Aïd. De la sorte, on va à nouveau envahir les rues… les maquignons pourront s’en mordre les doigts…”, s’amusaient à nous dire des jeunes, qui semblaient carrément désintéressés de la chose…

Ahmed B.

Partager