Dur… dur d’être père de famille !

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C’est devenu presque une habitude, à chaque rendez-vous festif, à l’approche des fêtes religieuses, le marché des fruits et légumes flambe. A trois jours de la fête de l’Aïd el-Adha, les prix des différents produits alimentaires, affichés sur les étals à Tizi-Ouzou, sont hors de portée des petites bourses. Plusieurs citoyens que nous avons rencontrés au marché couvert au centre-ville de Tizi-Ouzou, nous ont exprimé justement leur incompréhension quant à cette situation qui dure depuis des mois. « Je ne comprends pas pourquoi cela dure. J’ai personnellement estimé qu’après le ramadan, les prix allaient baisser, hélas ! Les prix continuent leur envolée. Nous avons été soumis à une terrible pression, de multiples dépenses, l’Aïd, la rentrée scolaire, et maintenant une autre fête religieuse, j’avoue sincèrement que nous sommes essoufflés », nous dit Hocine, enseignant à Aït Abdelmoumène. Il est vrai que la flambée constatée hier encore durant notre virée dans les différents points de vente du chef-lieu de wilaya laisse pantois les ménages.

Les vendeurs nous ont d’ailleurs fait savoir que même la demande a relativement baissé comparativement aux années précédentes. « La cherté des produits a dissuadé le consommateur au point d’avoir une incidence négative sur le marché. Il y a une nette régression du volume de nos ventes », nous dit kamel, commerçant exerçant aux Ouadhias. Les prix des produits alimentaires n’ont donc, fait que garder une tendance à la hausse qui caractérise le marché depuis déjà des mois. La pomme de terre est affichée à 55 DA, la tomate à 50 DA, le haricot vert à 85 DA… alors que la viande est “cédée” à 750 DA, le kilo, rien que ça. Après l’euphorie ayant suivi la qualification des verts au prochain mondial sud-africain, les citoyens se sont remis à leur quotidien fait de misère sociale et (re) découvrent l’érosion de leur pouvoir d’achat qui ne leur permettra pas de bien passer la fête de l’Aïd.

A. Z.

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