Le goût de l’éclectisme

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Ali Igueli est de ces artistes de l’ombre dont la propension à user de la réclame pour promouvoir son image laisse de marbre. «C’est l’art du boniment», tranche-t-il. C’est un amour presque charnel que voue Ali à l’expression artistique dans toute sa diversité. «L’art est pluriel ou il n’est pas», estime-t-il. Ce goût de l’éclectisme lui dicte de ne pas se confiner dans un seule forme d’expression. L’esprit de clocher manifeste, notre artiste la cinquantaine bien sonnée, n’a jamais pu se départir de «sa» Soummam natale, son inspiratrice.

Il a barboté sa première toile : un jardin avec parterre de fleurs, plans d’eau reflétant la lumière, fontaines et statuettes, nymphées au loin, composant un tout ordonné et hiérarchisé selon les lois de la géométrie et de l’optique.

Parmi ses dizaines d’œuvres, il en est quelques unes qui ont retenu notre attention à l’image des «bergers d’autrefois» ou encore «la contrée des morts», dégageant, toutes deux, de forts relents de symbolisme.

Conduite par un sombre nantonier, une forme humaine revêtue de la blancheur d’un suaire approche le mystère sinistre et grandiose de l’au-delà.

Dans «grain d’espoir», l’artiste dresse sur un fond de ruines et de mort l’allégorie presque impérieuse dans son attitude de confiance, d’une jeune fille tenant un rameau vert…

N. Maouche

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