Peu avant l’arrivée de la presse nationale des foules sont visibles devant les kiosques à journaux.
Dès que le livreur arrive, les journaux se vendent comme des petits pains. Les lecteurs sont à la recherche de toutes les informations qui ont trait à l’Equipe nationale, notamment celles rapportées au sujet des diatribes versées par les Egyptiens. “Hier, j’étais encore scandalisé d’entendre sur une chaîne égyptienne où un citoyen qui continuait à déverser son venin sur nos joueurs allant jusqu’à dire que certains joueurs, enfants de harkis, n’ont eu leur nationalité algérienne que quelques semaines auparavant. C’est une véritable atteinte contre notre pays et contre la mémoire de nos chouhada”, telle est une partie d’une discussion entamée entre deux personnes âgées dans un café. En tout cas, tout le monde attend la position des hauts responsables. “C’est vrai que notre pays prône la retenue et privilégie la diplomatie, mais il est quand même temps que ces Egyptiens se taisent”, ajoute un autre intervenant dans la discussion. Une chose est sûre : tout le monde comprend maintenant que nous avons les moyens d’être à la hauteur de jouer un rôle important sur la scène régionale sur tous les plans sportif, politique et culturel d’autant plus que l’Algérie revient au devant des pays avancés. D’autre part, maintenant que l’Algérie va jouer la Coupe d’Afrique des nations et participer au Mondial sud-africain, tous les jeunes exhortent les responsables à doter les Verts de moyens conséquents afin de leur permettre de tenir tête aux grandes équipes présentes au Mondial.
“Il faut arracher des matchs amicaux avec le Brésil, la France et d’autres pays. On doit se mesurer aux grandes équipes”, dit un jeune à son camarade qui ne veut plus se dévêtir de l’emblème national qu’il arbore depuis près de quinze jours. Cela étant, on peut dire que même les jouets vendus à l’approche de l’Aïd sont remplacés par des brassards “Maâk y alzaïr, maâk y alkhadra, avec toi Algérie, avec les Verts”.
Amar Ouramdane