Les autorités face à la propagation inquiétante de la grippe A/H1N1

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Dans le contexte actuel, on peut d’ores et déjà parler de pandémie en Algérie, après que trois personnes soient décédées. Le ministère de la Santé tire la sonnette d’alarme et rappelle à ces concitoyens les gestes à faire pour éviter d’être contaminés. Néanmoins, sommes-nous capables et assez armés pour contrer sa propagation qui pourrait toucher d’autres personnes et conduire à leur décès. La question demeure posée vu que les vaccins ne seront disponibles que vers la mi-décembre et le nombre demandé par le département de Barkat a été revu à la baisse par l’OMS. Certes et d’après le ministre de la Santé, l’Algérie a pris toutes les dispositions pour éviter une propagation fatale, mais au moment où il a fait ces déclarations, aucun décès n’était enregistré. Aujourd’hui, la donne a changé et l’on se met déjà à guetter le moindre symptôme en soi. Parlons des moyens dont dispose l’Etat pour lutter contre la pandémie. De prime abord, la majorité des cas enregistrés en Algérie est arrivée de l’étranger, c’est-à-dire que les personnes atteintes ont choppé le virus ailleurs que sur le sol algérien, et ont pu passer les frontières sans peine. Les caméras thermiques ne sont pas installées dans tous les aéroports, ce qui se répercute négativement sur la vitesse dont pourrait se propager la maladie qui a touché l’école. Ensuite, c’est le manque de centres spécialisés dans la lutte contre la grippe A/H1N1 surtout à l’intérieur du pays afin de diagnostiquer le virus à temps. Le vaccin qui a soulevé un tollé outre mer, notamment dans les pays développés et touchés de plein fouet pour la maladie, pourrait changer la donne, surtout concernant son efficacité en premier lieu, mais à ce jour, aucun de ces vaccins n’est disponible en Algérie. Autre problème, les masques chirurgicaux qui ne sont pas encore distribués, même si le ministre affirme que son département a les capacités de couvrir tous les besoins, mais chaque individu doit posséder ce masque, un outil fiable et pas couteux pour parer à toute éventualité.

En fait, le ministère en ce moment se contente juste de rappeler certaines mesures à prendre comme se laver les mains plusieurs fois par jour et éviter d’éternuer dans l’air ou entrer en contact avec des personnes suspectes, mais est-ce suffisant ? Barkat a affirmé récemment que la campagne de vaccination ciblera en premier lieu le personnel de la santé, qui est le premier à rentrer en contact avec les patients, ensuite les employés des aéroports et ainsi que les élèves et les enseignants. En attendant, trois personnes dont un nouveau-né sont mortes des suites de la grippe A en Algérie. C’est le ministère de la Santé, de la Réforme hospitalière et de la population qui en a fait l’annonce. Le ministère affirme que ce sont là les trois premiers cas mortels confirmés dans le pays.

Une femme de 50 ans est décédée des suites de complications liées à son état de santé à Biskra et une jeune femme de 27 ans ainsi que son bébé sont morts à Oran, a annoncé le ministère, sans préciser la date de ces décès. Jusqu’a présent, 274 cas de grippe A ont été enregistrés en Algérie.

Hacène Merbouti

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