Lors de la conférence de presse qu’il a animée hier au niveau du siège de son organisation, Abedelkrim Mahmoudi, premier responsable de la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité (CNCFC) a évoqué plusieurs sujets ayant trait à l’actualité économique. Le pacte économique et social, la réforme bancaire et la gestion des carrières des cadres et le changement dans le secteur des finances sont, entre autres, les thèmes qui étaient à l’ordre du jour de cette rencontre avec la presse. L’affaire Tonic emballage et celle relative à l’unité de production de la tomate de Annaba dite El Bousten, qui ont fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois, étaient été également au menu de Mahmoudi. Au-delà des litiges qui existent entre Tonic emballage et la banque qui le finance, le n°1 de la CNCFC estime que juridiquement et financièrement parlant, cette dernière est considérée comme étant « une entreprise solvable, viable et bancable ». De son point de vue, cette affaire est de connotation purement « politique » et elle ne représente qu’un « règlement de comptes » opéré à l’encontre de Tonic. Selon l’animateur de la conférence, Tonic regroupe 11 entreprises, dont 9 ont eu droit à un crédit d’une valeur globale de 65,5 milliards de dinars et, en contrepartie, les bénéficiaires se sont engagés à rembourser 87 milliards de dinars. « Dans tous les cas de figure Tonic pourra rembourser son crédit », avança-t-il en soulignant au passage que l’affaire Tonic est « totalement différente de celle de Khalifa ». Sur la deuxième affaire inhérente à l’unité d’El Bousten, Mahmoudi a soulevé l’amalgame et la non transparence dans le traitement de ce dossier et déploré qu’un « père de famille soit en prison depuis 14 mois sans qu’il fasse aucune erreur professionnelle ». Sur le chapitre relatif au pacte économique et social qui sera signé au mois de septembre prochain, la confédération des cadres de la finance et de la comptabilité revendiquent une place au même titre que les patronats et la centrale syndicale. A ce sujet, l’orateur estime inadmissible, voire injuste, que les autres syndicats autonomes et organisations agrées par l’Etat soient exclus de ce pacte. Il est également inopportun, selon le même orateur, que les travailleurs continuent à toucher des salaires « minables ». « Nous avons saisi le ministère des Finances en ce qui concerne la refonte de la politique des salaires alloués aux cadres », dit ce dernier en soulignant qu’avec l’avènement de Medelci à la tête du ministère des Finances « les choses se sont améliorées. Les portes du dialogue nous sont ouvertes ». En ce qui concerne les réformes bancaires, l’animateur de la conférence a jugé primordial d’opérer des changements à l’intérieur des établissements financiers, car d’après lui, « la réforme bancaire ne peut réussir si les personnes qui ont géré ces banques depuis longtemps ne changent pas ».
Wassila Ould Hamouda