Une année après, son sourire nous hante toujours

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C’est de son tact relationnel que tout le collectif avait su qu’elle avait un grand cœur et un esprit ouvert. Elle était gentille et toujours souriante malgré la mort certaine qui la guettait. Son sourire résonnera à jamais dans les cœurs de ceux qui l’ont côtoyée. Au lieu de baisser les bras, elle avait choisi le combat contre la maladie qui, en fin de compte, l’a ravie à la fleur de l’âge à sa famille qui la chérissait tant et à ses amis qui n’arrivent toujours pas à accepter son départ pour l’au-delà. Elle, c’est Hayat Haroun. Licenciée en anglais, elle choisit la presse pour voir exploser son don pour l’écriture. Elle aimait son métier et elle le faisait avec autant d’amour et d’engagement. Tout au long de son passage au sein de la rédaction, Hayat fut un exemple de franchise, de loyauté et de persévérance. Elle portait un regard sincère sur ses relations amicales et celles du travail. Elle maniait ferveur, sérieux au travail et délicatesse du verbe et du geste comme un poète maniant le verbe. Elle répondait toujours présente aux côtés de ses amis. Ni la maladie ni les aléas d’un métier n’ont pu entamer sa volonté d’aller de l’avant. Même si elle savait que ses jours étaient comptés, elle ne cessait de répandre le sourire et la joie autour d’elle. Ses amis garderont inéluctablement l’image d’une femme hors du commun. Une femme qui, malgré sa situation, avait pu relever les défis et dire à la face du monde qu’elle pouvait tout supporter, y compris la mort. L’amour de la vie était sa seule arme. Elle y puisait tout son courage, toute sa bonne humeur au point que – comble de sa grandeur – c’est nous tous qu’elle aidait à supporter la dureté du quotidien ! Nous avions tout simplement mal à sa place et étions gênés de le lui montrer tant elle nous voulait tous heureux. C’était tout cela Hayat et bien plus encore, puisse-t-elle enfin se reposer du sommeil du juste, ô combien bien mérité.

La Dépêche de Kabylie

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