Terrible dégradation du cadre de vie des habitants d’Imezdhourar, dans la commune de Saharidj, et régression sans cesse grandissante des activités jadis fluorescences qui font la fierté même de l’Amezrar lié à sa majestueuse montagne. La non-prise en charge des cultures de montagne et la dégradation permanente du cadre de vie avec, en prime, le manque criard des moyens ont fait que toute une richesse est en passe de disparaître de la surface de la terre. Ainsi et en plus de la dégradation de l’environnement et la disparition quasi-totale des vergers et autres jardins verdoyants, la pratique de l’élevage familial doublement millénaire dans ce village, tend à s’estomper définitivement. C’est l’air de l’exode qui fera que ledit village, jadis très peuplé, voit ses enfants chercher des cieux plus cléments et abandonner leurs terres et troupeaux. Les troupeaux de bovins, ovins et autres caprins qui faisaient le charme de cette contrée, n’en sont à l’heure actuelle, qu’un sombre souvenir. Les plus courageux, ou plutôt les plus réticents parmi les habitants qui restent sur les lieux, en gardent quelques têtes qui ne sont d’ailleurs destinées qu’à satisfaire les besoins de la famille en lait. C’est ainsi que le village des Imezdhourar perd de sa substance et subit inéluctablement une mort absurde qui engloutit le reste de sa grandeur. Les villageois bannis et acculés par la misère de vivre se trouvent poussés vers l’exode et l’agriculture de montagne en perd l’une de ses icônes les plus significatives dans toute la région.
Celà va sans dire que les autorités compétentes doivent jeter un coup d’œil du côté des Imezdhourar à qui, il faut justement réunir toutes les conditions nécessaires leur permettant de préserver l’un des trésors les plus rares qu’est leur village. Une exigence qui se fait pressente, non seulement du point de vue économique, mais aussi de celui culturel et historique vu l’importance que revêt cette contrée. C’est donc un patrimoine monumental que le village d’Imezdhourar renferme à l’intérieur de ses murs, ce qui ne doit pas par ailleurs, laisser indifférents les différents responsables du gouvernement.
B. D. B.
