Imposé à tous les élèves, le port de la blouse devient une vraie corvée pour les garçons, contrairement à leurs camarades du sexe opposé, qui semblent l’accepter, de bonne grâce. Ce n’est pas une nouveauté puisqu’elles n’ont jamais cessé de porter le tablier à l’école.
Dans le groupe d’élèves qui attendent l’ouverture du portail de l’établissement, le rose, uniforme domine. Les “bleus” ne semblent pas concernés pour le moment.
Ce n’est qu’au moment de franchir les limites du collège que les garçons sortent leur habit bleu, pour lequel le surveillant général ne fait pas de concessions. Un par un, ils exhibent leur “laisser-passer”. La couleur de la blouse diffère d’un garçon à un autre. Toute la panoplie du bleu défile, du clair au foncé. De toutes façons, les collègues ne portent le tablier que parce qu’ils y sont forcés et contraints. N’était-ce la crainte du renvoi, ils s’en seraient passés, volontiers. D’ailleurs, certaines situations que nous avons observées, frisent le ridicule. La blouse au lieu de couvrir les vêtements, est la plupart du temps cachée sous le manteau ou la veste. Dès qu’un professeur ou un maître la demande, les élèves soulèvent un pan de la veste pour la faire apparaître. Comme si l’essentiel était là. Il faut aussi se rendre à l’évidence qu’il est difficile d’obliger les enfants à porter la blouse, en hiver. Le froid, la pluie et parfois la neige nécessitent des vêtements chauds et épais. Il ne devrait plus rester de place pour un autre vêtement.
A. O. T.
