Hamid Lounaouci claque la porte du RCD

Partager

Et pour cause, après le départ de Tarik Mira, Djamel Fardjellah, Ali Brahimi, tous députés du parti, c’est au tour de Hamid Lounaouci, lui aussi élu député, de rendre le tablier. Sur les 19 élus à la Chambre basse, seuls 15 députés figurent sur la liste publiée sur le site du parti. Aucune autre information sur Hamid Lounaouci, pourtant militant du parti depuis 12 ans, n’y est indiquée. Cette démission vient s’ajouter à la longue et interminable liste de démissions qu’a connue le Rassemblement depuis sa création.

En l’an 2000, après la décision du RCD d’intégrer le gouvernement de Bouteflika, le Rassemblement avait deux représentants : Amara Benyounès, ministre de la Santé et ensuite ministre des Travaux publics, et Hamid Lounaouci, désigné, quant à lui au poste de ministre des Transports.

La démission de Hamid Lounaouci, même si elle n’a pas été rendue publique, ni par son désormais ex-parti ni par l’intéressé, lui-même, porte à la lumière des autres démissions, un coup, le moins que l’on puisse dire, fatal pour le RCD. L’aura dont Hamid Lounaouci jouit au sein du Rassemblement et notamment auprès des militants va, indubitablement, influer négativement sur le moral des sympathisants du RCD déjà atteints par les incessantes purges dans leurs rangs.

Le départ de Hamid Lounaouci n’a pas aussi suscité toute la campagne de dénigrement dont le chef du RCD excelle à chaque départ de militant.

A la différence des trois autres députés qui ont claqué la porte du RCD, à savoir Ali Brahimi, Djamel Fardjellah et Tarik Mira, qui ont provoqué des remous de part et d’autre, le départ de Hamid Lounaouci n’a provoqué, pour le moment, aucune réaction. Pour rappel, Hamid Lounaouci était porte-parole de Saïd Sadi, alors candidat à la présidentielle de 2004.

C’est depuis que Hamid Lounaouci s’est imposé un silence radio sur les toutes ses activités politiques.

A signaler aussi que Hamid Lounaouci a rejoint le RCD avec Ali Brahimi et Tarik Mira en 1997, suite aux désaccords avec le FFS sur les listes communes. Mouloud Lounaouci, frère de Hamid, lui aussi avait quitté le FFS, sans pour autant intégrer officiellement le RCD. D’ailleurs il est le seul qui n’a pas été élu à la députation sur la liste du Rassemblement, contrairement à son frère et les deux autres qui ont rejoint le RCD durant la même période. Mouloud Lounaouci a aussi pris ses distances par rapport au RCD depuis plus d’une année. Le silence qui entoure le départ de Hamid Lounaouci du RCD est-il le résultat d’un désaccord avec le chef du parti ? Tout porte à croire que la gestion contestée du parti par Saïd Sadi serait la goutte qui a fait déborder le vase, et poussé les cadres du parti à remettre le tablier. Le départ, même sans tapage de Hamid Lounaouci du RCD, augure-t-il une fois encore, d’une mauvaise posture pour le Rassemblement ? Certainement, lorsque l’on remarque que le parti se réduit à sa plus simple expression, si ce n’est les quelques petites activités sporadiques et les communiqués de presse, qui renseignent sur sa « survie ».

M. Mouloudj

Partager