Ce dernier, qui a tenu un discours sur l’économie algérienne et le climat d’investissement, a satisfait les opérateurs économiques français, de l’aveu même de Jacques Pfister, président de la Chambre de commerce, qui s’est dit « impressionné par le discours du premier ministre », appelant à l’occasion la consolidation des partenariats entre la France et l’Algérie.
En effet, on constate un changement apparent d’avis concernant les décisions gouvernementales, notamment la loi de finances complémentaire qui a jeté un froid sur les relations bilatérales dans le domaine des investissements entre les deux pays. Les opérateurs économiques en avaient, rappelons-le, contesté vivement et ouvertement le contenu.
Le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône a affirmé que “les liens qui nous lient avec l’Algérie sont copieux”, en affirmant que les entreprises françaises ont un rôle important notamment dans le partenariat avec les entreprises portuaires.
Abordant le sujet des investissements et les changements opérés dans ce domaine par le gouvernement, en instaurant des décrets ainsi qu’une loi radicale sur les importations en imposant des taxes, Eugène Caselli, président de la Communauté urbaine de Marseille-Provence, dira : “On possède les capacités d’adaptation et en ce moment on étudie un 3e partenariat de rénovation”.
Pour sa part, Michel Vauzelle, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur souligne que “la page est tournée et nous sommes ici tout d’abord pour apprendre et écouter, nous ne sommes pas des donneurs de leçons”, précisant que le trafic de marchandises représente plus de 10% entre le port de Marseille et l’Algérie.
“Lors de notre rencontre avec le Premier ministre, on a relevé dans ses propos beaucoup de points positifs qui nous poussent à accentuer le partenariat, les échanges ainsi que les investissements entre Marseille et l’Algérie, et on possède en plus un trait d’union entre nous, une communauté de plus de 100 000 Algériens à Marseille”.
Pour sa part, l’ambassadeur de France à Alger a estimé que les relations entre les deux pays connaissent à nouveau un essor important après certaines réticences.
“Quoi que l’on dise, on respecte les décisions prises par le gouvernement algérien, l’important est de renforcer et de développer la coopération entre les entreprises algériennes et françaises”.
Même son de cloche chez les élus municipaux qui relèvent que “l’Algérie est un Etat souverain et les décisions que ses gouvernants prennent sont respectées”.
Jacques Pfister, président de la Chambre de commerce, a adressé un message clair à l’encontre des autorités algériennes en appelant à “aider les entreprises françaises à s’implanter en Algérie notamment en créant des groupes de travail” en s’appuyant sur l’importance que revêt le partenariat entre les deux pays. Dans ce sens, il dira : “Quand l’Algérie va mal, on ne se sent pas bien et quand l’Algérie va bien on sourit.”
Prenant la parole, le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône a indiqué qu’“il est primordial de développer un partenariat solide entre les ports d’Alger et de Marseille et fluidifier le trafic maritime en installant un groupe de travail qui aura pour mission de tâter le terrain et de développer les PME.”
Les intervenants axeront ensuite leur discours sur les manifestations culturelles et sont tous unanimes à dire que la France et l’Algérie forment une famille, néanmoins il est nécessaire de communiquer, se parler et discuter pour se comprendre afin d’agir dans le bon sens et d’instaurer un partenariat d’exception.
Concernant la loi sur l’immigration datant de 1968 entre l’Algérie et la France qui veut la modifier, Xavier Driencourt précisera “que “la question est en discussions”.
Hacène Merbouti
