L’Algérienne des Eaux à la rescousse

Partager

Cette louable intiative de l’APC est à saluer à plus d’un titre, lorsqu’on sait la souffrance qu’endurent quotidiennement les habitants en quête de ce précieux liquide qui fait énormément défaut en cette période estivale. Ainsi en sillonnant régulièrement les artères des villages de la localité, les camions chargés d’alimenter en eau les différents quartiers sont plutôt bien accueillis par les citoyens qui affluent vers ces “oasis ambulantes”. Jerricans, bidons et autres fûts en plastique s’entassent sur les trottoirs en attendant leur tour. Une question cependant taraude les esprits des villageois d’Aghbalou. A quoi ont servi les milliards de dinars attribués à l’origine pour alimenter la commune en eau potable. On se souvient encore des sommes faramineuses englouties dans la réalisation d’une canalisation de l’oued Aghbalou qui desservait jusqu’à récemment le chef-lieu communal. Avec la pluviométrie exceptionnelle de l’hiver dernier et la fonte des neiges, il serait impensable que l’eau soit rare dans une région qui porte le doux nom d’Aghbalou qui signifie en berbère “source”. Auprès de l’APC d’Aghbalou, l’intérim du chargé communal nous apprend, que l’initiative a été prise au niveau local, car à l’origine, le seul camion-citerne de la commune ne suffisait pas pour subvenir aux besoins des populations : “Nous avons sollicité les APC voisines, pour nous venir en aide, mais elles ne pouvaient pas… La daira de M’chedallah également a été avertie et pour pallier à toute pénurie nous avons réclamé de l’aide à l’ADE qui nous a gentiment prêtés un de ses camions” révélera B Abdelhader. A une question relative sur la rareté” de l’eau, malgré les milliards investis dont aucun apport ne semble visible sur le terrain, notre interlocuteur déclare qu’il y a réellement un manque d’eau dans les sources captées en haute montagne : “Le débit n’est plus aussi important qu’avant, mais nous souffrons également de l’inexistence d’un réservoir de grande capacité et les différentes pannes qui surviennent fréquemment sur le réseau AEP sont essentiellement les causes qui nous ont poussés à demander de l’aide auprès de l’ADE”. Ainsi à défaut de pouvoir ou de vouloir réparer les canalisations défectueuses, l’APC, se retrouve contrainte d’utiliser des camions-citernes pour alimenter en eau potable les citoyens de la région. Pourtant, les milliards gaspillés depuis des années, auraient été bien utiles en de pareilles circonstances, surtout s’ils avaient servi à l’acquisition de camions-citernes.

B. Hafidh

Partager