Le concours des artistes-candidats arrive à terme et ce que l’on retiendra cette année, c’est que la nouvelle génération de groupes et chanteurs kabyles a bien démontré que notre chanson est promise à un tel avenir, pourvu que les produits sortent sur le marché. En effet, tous les candidats ont apporté leur touche avec plusieurs genres et le retour des “vrais” instruments sur scènes : violon, guitares… en bref, la musique synthétique sera un vieux souvenir si ce rythme est maintenu. Il était temps ! Rien que pour la soirée du dimanche 6 décembre 2009. Les candidats de Bgayet ont fait un tabac : Mohand Benchikh avec un véritable orchestre et un très beau style de Hawzi-chaâbi modernisé et le groupe Mazal avec une fusion des styles modernes gnawi, reggae et rock kabyles. Ensuite, la clôture a été assurée par le légendaire groupe de Rock-kabyles : Les Abranis, Karim est toujours aussi magistral sur scène, mais, surtout, il a réussi à préparer une relève qui n’a rien à envier aux éléments originels du groupe les Abranis, à commencer par ses deux fils, Belaïd et Youva. Bien entendu, il est inutile de signaler que le public s’est déchaîné. Par contre, la nouveauté et même l’inédit de ce gala des Abranis dans la salle de spectacles de la maison de la culture Taos Amrouche, c’est qu’il a eu lieux en présence de toute la famille de Karim et des invités d’humeur, le légendaire Zerrouki, Mohand Seghir, qui rentre à son pays qu’il a quitté à l’âge de 17 mois ! c’était en janvier 1955 cela a été possible aux efforts de l’anthropologue berberisante, Farida Aït Ferroukh, coordinatrice scientifique de la série de conférences programmées, mais aussi, grâce au commissaire du festival Mohand Benbaba.
A. S.