La rue a bougé, hier, encore à Timezrit, localité située à 45 km au Sud-Est de Boumerdès.
Plus de 300 personnes ont bloqué, dans la matinée, le siège de l’APC, en signe de protestation contre la gestion communale de nombreuses questions liées au développement socio-économique de leur municipalité.
Radicalisant leur action de protestation, des dizaines de jeunes et moins jeunes ont, juste après, barricadé à l’aide de troncs d’arbres le CW 151.
La foule met en avant des revendications propres aux fellahs, entre autres les aides financières facilitant l’activité agricole, mais aussi celles d’ordre social, éducatif et sanitaire.
A Timezrit, on ne sait guère à présent à qui s’adresser, puisque l’APC connaît une situation de blocage, suite à un retrait de confiance au maire par plus de la moitié des élus.
Conséquence : “Les paysans n’ont encore bénéficié, pour la plupart ni de l’aide du Fonal ni celle entrant dans le cadre du plan de proximité, et de développement rural intégré (PPDRI), a-t-on relevé. Autres carences : les routes et ruelles du chef-lieu communal sont en état de dégradation avancée. Et le projet de réalisation d’un lycée programmé, là, pourtant il y a deux ans, n’a pas été lancé. Ce qui contraint les lycéens à se déplacer vers les centres urbains environnants ou quémander le pensionnat dans certains lycées de Bordj Menaïel.
La plate-forme de revendications remise, hier après-midi, aux autorités locales comporte également l’amélioration des commodités de vie, entres autres la prise en charge sanitaire.
Les protestataires menacent d’inscrire leur action dans la durée au cas où leurs doléances n’auraient pas de suivi.
Salim Haddou