Le P/APW tire à boulets rouges sur l’administration

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Avec en toile de fond l’absence de toute volonté politique de faire sortir la région du sous-développement, le P/APW de Béjaïa prédit une “explosion sociale”, dont les conséquences seront “désastreuses”, avertit-il. En témoignent du reste, rappelle-t-il, les incessantes et inquiétantes révoltes des populations aux quatre coins de la wilaya. Dans une déclaration transmise aux rédactions de presse, à l’occasion de la clôture de l’exercice 2009 de l’APW, Hamid Ferhat estime que “la mauvaise volonté” des plus hautes autorités du pays d’en finir avec cette situation n’est plus qu’un secret de polichinelle. Pour lui, Béjaïa a été de tout temps “stigmatisée et marginalisée, isolée politiquement et socialement, martyrisée et meurtrie dans sa chaire”. Aujourd’hui, souligne-t-il, elle est écartée du schéma directeur national du développement économique. Même le président de la République, rappelle-t-il, a reconnu cet état de fait et a promis d’en faire son premier chantier. Autrement dit, il a promis un plan spécial pour Béjaïa. Qu’en est-il aujourd’hui ? Hamid Ferhat donne le ton : “La situation nous préoccupe au plus haut point.” Ainsi, il est temps, estime-t-il, que les autorités “prennent la mesure de cet injustifiable mépris envers notre wilaya”. Pour Hamid Ferhat, tout un chacun doit assumer “ses responsabilités devant cette marche imposée (à Béjaïa, Ndlr) vers la pauvreté, le sous-développement et la marginalisation de la population que ne pourraient lui infliger les pires de ses ennemis”. Derrière ce triste rideau, affirme le président de l’APW, “ce ne sera certainement pas les différentes promesses des ministres” qui dissimuleraient les “anachronismes” sans précédent que subissent les collectivités locales tant sur les plans juridique, territorial, social, culturel que financier. Une situation sciemment entretenue, s’indigne le P/APW, malgré les multiples rapports établis par les élus pour tirer la sonnette d’alarme. Et tout le monde le sait, somme toute. Aussi, poursuit-il, le dernier diagnostic-propositions devant être pris en compte par les autorités centrales demeure à ce jour prisonnier de “l’archaïsme bureaucratique”. Et le résultat ? Il est sans appel, tranche-t-il : “Les collectivités locales font face à une véritable marginalisation aux relents aventureux.”

Dalil S.

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