Ayant sévi à la fin des années 1990 sur la frontière sud de la wilaya (Sour El Ghozlane, Dirah), la leishmaniose, appelée aussi «clou de Biskra», refait son apparition de façon sporadique. Cette fois, c’est dans la commune d’El Mokrani qu’un cas a été relevé. Cela se passe dans la bourgade de Tala H’lou sur le bord de l’oued Soufflat. La leishmaniose est une maladie cutanée, parasitaire, provoquée par le genre «leishmania major» et transmise à l’homme par des rongeurs sauvages par l’intermédiaire d’un phénomène (espèce de moucheron). Elle a été identifiée historiquement à Biskra et à Abadla. Actuellement, elle est devenue une maladie endémique des Hauts Plateaux du centre et de l’est et particulièrement implantée à M’sila. La wilaya de Bouira par sa porte sud, constitue une zone d’infection pour cette maladie. En 1998, la région de Sour El Ghozlane était particulièrement affectée avec des dizaines de cas. La leishmaniose apparaît sous forme d’ulcération des parties découvertes de la peau après une piqûre de moucheron porteur de la maladie ramenée des rats des champs. Après 3 à 6 mois d’évolution ulcéreuse, le «clou de Biskra» évolue vers la guérison mais en laissant sur le corps de la victime des taches disgracieuses indélébiles. Le traitement de la maladie consiste généralement en la prise d’un médicament appelé Glucautimes (six boites). De même qu’une hygiène stricte de l’environnement aidera beaucoup dans la prévention contre ce genre de pathologie. Une autre variante de la maladie s’attaque aux organes internes, la leishmaniose viscérale. Elle est plus pernicieuse et peut conduire à la mort. Actuellement, en raison de la forte concentration de cette maladie dans la wilaya de M’sila (aux frontières avec la wilaya de Bouira) et suite aux recherches qui lui y sont consacrées, la wilaya de Hsifa est érigée en zone pilote pour étudier la leishmaniose dans tous ses aspects (environnement favorable, modes de transmission, thérapie et prévention).
Amar Naït Messaoud