Même en sachant pertinemment que la progression du virus H1N1 est devenue plus qu’inquiètante et que le dispositif de vaccination et de prévention lancé par le département de Barkat s’est avéré défaillant, la population de Tizi-Ouzou ne veut toujours pas céder à l’affolement et à la panique.
Hier, ceux qui ont sillonné les principales artères du centre-ville n’ont eu, à aucun moment, cette impression que la ville vit une psychose. Certes, quelques (rares) passants ont opté pour les fameux masques imperméables aux fins de se prémunir contre une éventuelle contamination, mais les citoyens, dans leur grande majorité, continuent de vaquer à leurs occupations sans accorder d’intérêt disproportionné à la pandémie.
Certes, la grippe A est sur toutes les lèvres, sa capacité de propagation aussi, mais au jour d’aujourd’hui, aucune personne n’a opté pour un changement radical de comportement dans l’unique objectif d’échapper au virus. Même topo dans les quelques établissements qui ont recensé des cas avérés de grippe A. Une fois les premières mesures de mise en quarantaine exécutées, aucun mouvement de panique n’a été enregistré, et les choses ont commencé, graduellement, à reprendre leur cours normal.
Ce qui inquiète plutôt les Tizi-Ouzéens, c’est cet agaçant manque de communication de la part des autorités concernées en vue de renforcer la prévention.
A titre d’illustration, toutes les personnes qu’on a apostrophées sur le sujet disent ne pas avoir la moindre idée sur les moyens d’accéder au vaccin ni sur les personnes qui y sont prioritaires.
Les petites gens sont également désorientées par la surmédiatisation de la maladie qui, il faut le rappeler, tue beaucoup moins que la grippe saisonnière. En vérité, la population locale ne sait pas vraiment quels sont les risques réels d’une telle maladie et dans quel cas elle devient mortelle. Une population qui, sans inquiétude apparente, continue de gérer la situation, selon la logique de… Rebbi yestar !
Ahmed B.